Le ministre de l'Industrie, Eric Besson, a annoncé, cette semaine, que le gouvernement avait signé un permis de recherche permettant de faire avancer un projet-pilote inédit de captage-stockage de CO2 sur le site d'ArcelorMittal de Florange (Moselle). Interrogé sur France Info sur l'avenir de ce site, dont les deux hauts-fourneaux ont été mis à l'arrêt pour plusieurs mois par le géant européen de l'acier, M. Besson n'a pas voulu trop s'avancer. Cette mise en veille a soulevé de vives inquiétudes chez les syndicats et les politiques locaux sur l'avenir du site lorrain, alors qu'ArcelorMittal vient de décider la fermeture définitive des hauts fourneaux de son usine belge, à Liège. “Je peux garantir que la direction assure qu'elle fait ce qu'elle avait dit, c'est-à-dire qu'elle engage des dizaines de millions d'euros pour la maintenance du site (de Florange, ndlr) pour le relancer dès qu'elle le pourra, a déclaré Eric Besson, ajoutant”: M. (Lakshmi) Mittal (le PDG d'ArcelorMittal) lui-même me l'a confirmé. M. Besson s'est montré plus loquace sur la possibilité d'installer sur le site de Florange un projet-pilote européen inédit de captage-stockage de gaz carbonique, Ulcos (pour Ultra Low CO2 Steelmaking - Blast Furnace). “J'ai signé il y a quelques jours le permis d'exploration. Donc, c'est une bonne nouvelle,” a déclaré M. Besson. Le permis octroyé (...) confère à ArcelorMittal le droit exclusif d'accéder, dans le périmètre sollicité, à une meilleure connaissance géologique du sous-sol afin d'évaluer son aptitude à stocker de manière sûre et permanente du dioxyde de carbone, a précisé le ministère de l'Industrie, dans un communiqué. Désormais nous demandons l'aide de l'Europe sur ce projet, a ajouté M. Besson sur France Info, assurant à nouveau que le gouvernement était prêt à débloquer 150 millions d'euros sur les 600 millions que coûterait le projet. Le projet d'implantation de ce démonstrateur industriel de captage-stockage du gaz carbonique émis par un haut-fourneau de Florange est perçu comme une chance pour le site de Florange de rester compétitif, mais l'arrêt - temporaire, selon la direction d'ArcelorMittal - des deux hauts-fourneaux, avait suscité des interrogations sur la poursuite du projet. Le permis qui lui est octroyé ouvre donc des perspectives d'avenir pour le site de Florange. Ce permis conforte les chances du projet dans l'appel d'offre européen en cours; je me rendrai avant fin novembre à Bruxelles pour rencontrer les commissaires européens responsables de ce dossier, a affirmé M. Besson, dans le communiqué ministériel.