Le géant gazier russe Gazprom envisage d'augmenter de 30% la quantité de gaz qui transite par le Bélarus entre la Russie et l'Europe centrale, a indiqué cette semaine son président Alexeï Miller.. Aujourd'hui nous estimons pouvoir étudier la possibilité d'augmenter de 30% la quantité de gaz qui transite par le territoire du Bélarus. Je pense que nous pourrons commencer les travaux dès 2013, a déclaré le patron du puissant groupe public lors d'une visite à Minsk. M. Miller a jugé qu'après remise à neuf des stations de compression et des tuyaux, les quantités de gaz en transit pourront progresser de manière significative dans trois ou quatre ans et que son entreprise était prête à investir pour construire de nouvelles capacités de transport du gaz. Il a estimé que 44,5 milliards de mètres cubes de gaz auront transité au total sur l'année 2012 par le Bélarus, ce qui correspond à 100% des capacités. En novembre 2011, Gazprom a pris le contrôle des gazoducs de cette ex-république soviétique très isolée sur la scène internationale, en rachetant la moitié qu'il ne détenait pas encore de Beltrangaz, la société qui assure le transit de gaz russe vers l'Europe. En échange, Minsk avait obtenu des accords économiques avec la Russie pour soutenir son économie, alors en pleine déroute. La Russie multiplie les initiatives pour pouvoir livrer son gaz en Europe en contournant l'Ukraine, pays avec lequel des conflits tarifaires ont entraîné des interruptions temporaires de livraison vers les pays de l'UE. Après avoir inauguré en novembre 2011 le gazoduc Nord Stream qui passe par les fonds de la mer Baltique, Gazprom prévoit de lancer le 7 décembre la construction de South Stream, qui va passer par la mer Noire puis le sud de l'Europe.