Les Bourses européennes ont fini la semaine en hausse, encouragées par la publication d'un bon indice IFO en Allemagne et l'ouverture dans le vert de Wall Street alors que le coup d'envoi des achats de fin d'année démarrait avec le "Black Friday". "Les marchés finissent la semaine sur une note positive en réalisant leur meilleure performance de l'année grâce à un indice IFO en Allemagne qui a progressé pour la première fois en sept mois", a commenté Michael Hewson, analyste à Londres chez CMC Markets UK. L'Ifo s'est fixé à 101,4 points, retrouvant son niveau de septembre, après être descendu à 100,0 points en octobre, alors que les analystes tablaient sur une baisse. Les courtiers ont été également à l'affût des premiers chiffres du "Black Friday", une journée d'achats intenses au cours de laquelle les consommateurs américains se voyaient offrir de nombreux rabais au lendemain de la fête de Thanksgiving. L'Eurostoxx 50 a pris 0,87% La Bourse de Paris a fini en hausse de 0,87%, le CAC 40 s'établissant à 3 528,80 points.Parmi les valeurs, EDF (+4,58% à 14,73 euros) a bondi en tête du CAC 40, dopé par le versement d'un acompte sur dividende. Iliad, maison mère de Free, a terminé à son plus haut historique (+4,05% à 133,65 euros), grâce à une note favorable publiée par Morgan Stanley. A Londres, l'indice FTSE-100 a pris 28,11 points, soit 0,49% à 5 819,14 points. Le secteur industriel a profité des bonnes perspectives en Allemagne. L'équipementier automobile et aéronautique GKN a ainsi pris 1,87% à 18,6 pence. Les valeurs financières étaient également bien orientées, à l'image de Lloyds Banking Group (+0,99% à 46,4 pence), Barclays (+0,87% à 254,2 pence) ou de l'assureur Aviva (+0,67% à 346 pence). Le secteur de la distribution était en revanche sous pression après une note pessimiste de Nomura. Les supermarchés Morrison ont ainsi perdu 0,65% à 261,7 pence, suivis par Tesco (-0,20% à 318 pence). Francfort a terminé en nette hausse, l'indice Dax s'adjugeant 0,89% à 7 309,13 points. Sur le Dax, le titre EON a perdu 0,11% à 13,91 euros. L'industriel Siemens s'est légèrement repris (+0,58% à 78,28 euros) après avoir ouvert en baisse. Le spécialiste des gaz industriels Linde a terminé en tête des valeurs, en progression de 2,01% à 131,70 euros. Enfin SAP a gagné 0,88% à 59,63 euros. A Bruxelles, le Bel 20 a fini sur une note positive pour la cinquième séance d'affilée, avec une hausse de 0,65% à 2 408,53 points. Le mouvement haussier a été mené par le groupe chimique Solvay, qui a progressé de 2,43% à 99,89 euros, et le bancassureur KBC, qui a gagné 1,51% à 22,56 euros. En revanche, le groupe de métallurgie Bekaert a lâché 1,64% à 18,29 euros sur des prises de bénéfice après son bond de 4,35% la veille. La Bourse suisse a fini en légère hausse, avec un indice SMI à 6 715,09 points (+0,54%). L'indice a été tiré vers le haut par les bonnes performances des valeurs bancaires, insensibles au refus allemand de ratifier un accord avec la Suisse pour régulariser l'argent au noir placé en Suisse. Credit Suisse a progressé de 1,75% à 21,52 francs suisse, et Julius Baer de 0,73% à 31,71 francs suisse. Enfin, UBS termine la semaine à 14,64 francs suisse (+0,36%). Depuis début septembre, l'action UBS est en très forte hausse et a gagné 36%. L'indice AEX de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en hausse de 1,16% à 331,50 points, la plupart des titres terminant la séance dans le vert. La hausse la plus importante a été enregistrée par le fabricant de systèmes de lithographie pour l'industrie des microprocesseurs ASML, qui gagné 3,25% à 44,60 euros, suivi par le groupe chimique et pharmaceutique DSM, qui a pris 2,50% à 43,23 euros. A Milan, le FTSE Mib a pris 0,53% à 15 636 points. Le groupe Finmeccanica, dont le patron se serait selon la presse rendu, avant-hier, à Munich pour discuter d'une vente de la filiale Ansaldo Energia au groupe Siemens, figure parmi les gagnants du jour, s'appréciant de 1,15% à 3,872 euros. Même chose pour Saipem, qui a de nouveau annoncé avoir remporté d'importants contrats et dont le titre a pris 1,75% à 33,7 euros. Dans le rouge en revanche Mediobanca, qui a cédé 0,57% à 4,224 euros et Mediaset qui a perdu 0,38% à 1,304 euro. Madrid a terminé en légère hausse de 0,43%, à 7 909,6 points, les trois grandes banques de l'indice Ibex-35 suivant cette tendance malgré l'annonce par l'agence financière Standard & Poor's qu'elle confirmait leurs notes mais avec une perspective négative, ce qui traduit son pessimisme. Santander, numéro un en zone euro par la capitalisation, a ainsi terminé en hausse de 0,66%, à 5,81 euros, BBVA, le deuxième groupe bancaire, a gagné 0,47%, à 6,46 euros et CaixaBank a fini en hausse de 0,43%, à 2,772 euros. L'action de Bankinter, dont le français Crédit Agricole détient 19,4% du capital, a perdu 0,95%, à 2,932 euros, après avoir vu sa note abaissée d'un cran, à "BB" par SP qui menace de la dégrader à nouveau à moyen terme, dans un contexte de "hausse des risques économiques pour le secteur bancaire espagnol". L'indice PSI-20 de la Bourse de Lisbonne a fini en très légère hausse de 0,08% à 5 324,31 points grâce aux valeurs financières. La banque BCP a progressé de 1,45%, la BPI de 0,86% et la BES de 0,26%. Ses poids lourds Portugal Telecom (-0,41%), EDP (-0,20%) et Galp (-0,16%) ont en revanche terminé la semaine dans le rouge. Wall Street rebondit, portée par les consommateurs du Black Friday Wall Street a fini en nette hausse une séance écourtée par les fêtes de Thanksgiving aux Etats-Unis, avant-hier, encouragée par les achats frénétiques des consommateurs américains à la recherche de bonnes affaires lors du Black Friday: le Dow Jones a pris 1,35% et le Nasdaq 1,38%. Selon les résultats définitifs à la clôture, le Dow Jones Industrial Average a avancé de 172,79 points à 13 009,68 points, repassant au-dessus du seuil de 13.000 points pour la première fois depuis le 6 novembre, et le Nasdaq, à dominante technologique, de 40,30 points à 2 966,85 points. L'indice élargi Standard and Poor's 500 s'est apprécié de 1,30% (+18,12 points) à 1 409,15 points. Les volumes sont restés faibles en l'absence de nombreux courtiers qui célébraient les festivités de Thanksgiving, le marché ayant fermé ses portes la veille toute la journée et clôturant, avant-hier, de manière prématurée à 18H00 GMT contre 21H00 GMT habituellement. Surveillant de près les signes d'une reprise de l'économie américaine, encore hésitante, les courtiers ont focalisé avant tout leur attention, avant-hier, sur la journée dite du Back Friday au cours de laquelle les consommateurs américains se voient offrir, comme le veut la tradition, de nombreux rabais au lendemain de Thanksgiving. Il semble que les gens aient été pris par une frénésie d'achats et sont arrivés nombreux dans les centres commerciaux, ce qui est un bon signe pour la consommation de fin d'année, a noté Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital. Pour Dick Green, du site d'analyse financière briefing.com, c'est là où se sont portés tous les regards lors de cette séance, en l'absence d'indicateurs économiques de poids aux Etats-Unis. Wall Street amorce son retour, après avoir perdu près de 5% à la suite de la réélection du démocrate Barack Obama à la tête des Etats-Unis, a relevé Peter Cardillo, estimant que le rebond de Thanksgiving (semblait) annoncer un rebond de Noël. Les marchés ont par ailleurs trouvé du soutien auprès d'indicateurs économiques européens alors que l'indice de confiance des entrepreneurs allemands Ifo a rebondi en novembre, contrairement aux prévisions des analystes qui s'attendaient à une nouvelle dégradation après six mois de baisse d'affilée. De même, la publication la veille d'un indicateur économique montrant que l'activité manufacturière en Chine a connu en novembre sa première expansion en 13 mois, a accentué l'optimisme des courtiers, ont noté les experts de Charles Schwab. Le marché obligataire a fini proche de l'équilibre. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a légèrement avancé à 1,692% contre 1,687% mercredi, et celui à 30 ans est resté stable, à 2,830%.