Le ministre des Affaires étrangères espagnol a affirmé, hier, que son pays voterait en faveur de la reconnaissance d'un Etat de Palestine lors l'Assemblée générale des Nations unies qui se tiendra aujourd'hui. José Manuel Garci Margallo a dit devant le Parlement que Madrid soutiendrait la demande palestinienne à l'ONU car cela semblait être le meilleur moyen d'avancer vers la paix. L'Espagne votera oui à la demande palestinienne, en cohérence avec notre histoire et parce que nous croyons que c'est la solution la plus adéquate pour nous rapprocher de la paix, a déclaré le ministre des Affaires étrangères, José Manuel García-Margallo, devant les députés. Notre gouvernement aurait préféré que l'on ne doive pas aller jusqu'à ce vote, parce que cela aurait signifié une avancée dans les négociations de paix, a souligné le ministre, regrettant aussi que la communauté internationale (n'ait) pu offrir à l'autorité nationale palestinienne une solution alternative à ce vote. De même, l'Espagne aurait préféré que l'Union européenne vote ensemble, a-t-il indiqué: jusqu'à la dernière seconde nous avons fait des efforts pour parvenir à un consensus entre les 27 Etats membres. Cela n'a pas été possible et nous avons dû adopter une position unilatérale. Le chef du gouvernement Mariano Rajoy avait déclaré mardi que le gouvernement attendrait la présentation officielle de la résolution pour décider si elle soutient ou non l'initiative. Mais il avait aussi rappelé la position espagnole: Nous avons toujours exprimé notre engagement en faveur de la solution passant par deux Etats et nous allons continuer à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour y parvenir Nous voulons une solution négociée, juste, globale, et durable, et deux Etats qui cohabitent en paix, en sécurité et dans la prospérité, avait ajouté M. Rajoy. De son côté, la France votera en faveur de l'octroi d'un nouveau statut rehaussé de la Palestine à l'ONU - celui d'Etat observateur -, a annoncé avant-hier, le chef de la diplomatie, Laurent Fabius. Ce vote, nous allons le faire avec cohérence et lucidité. Vous savez que depuis des années et des années, la position constante de la France a été de reconnaître l'Etat palestinien. C'est la raison pour laquelle jeudi ou vendredi prochain, quand la question sera posée, la France répondra +oui+ par souci de cohérence, a déclaré Laurent Fabius, devant les députés français. Les Palestiniens, qui ne sont actuellement à l'ONU qu'une simple entité observatrice, ont annoncé leur intention de demander jeudi à l'Assemblée générale de l'ONU un statut d'Etat non-membre. Le ministre a rappelé que cette position constante de Paris en faveur de la reconnaissance d'un Etat palestinien avait été exprimée en 1982 devant la Knesset par l'ex-président socialiste François Mitterrand. Elle avait été réaffirmée l'an dernier sous la présidence de Nicolas Sarkozy (droite) lors de l'admission de la Palestine à l'Unesco (Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture) et figurait dans le programme de campagne présidentielle du candidat François Hollande. Par ailleurs, le ministère autrichien des Affaires étrangères , a indiqué que son pays dit "oui" au projet palestinien d'obtenir le statut d'Etat observateur non membre à l'Organisation des Nations Unies (ONU). Selon lui,, la décision a été prise en accord entre le chancelier social-démocrate Werner Faymann, le vice-chancelier et ministre des Affaires étrangères conservateur Michael Spindelegger et le président social-démocrate Heinz Fischer, selon la même source. Le chef de la diplomatie autrichienne a par ailleurs, estimé "qu'il aurait été préférable de trouver une position commune au sein de l'Union européenne (UE), mais qu'elle avait échoué "au dernier moment", alors qu'un consensus semblait envisageable". "Plus de la moitié des pays de l'UE devrait se prononcer en faveur du texte palestinien, un ou deux pays du bloc des 27 s'y opposeraient et le reste s'abstiendrait", a souligné le ministère autrichien des Affaires étrangères.