Le fondateur de WikiLeaks Julian Assange promet dans une tribune parue dans le Huffington Post de continuer à dévoiler des documents secrets, deux ans après la publication fracassante par son site internet de milliers de câbles diplomatiques américains. Pour marquer l'anniversaire du "Cablegate", Assange, 41 ans, vante dans cet article paru, jeudi dernier, les bienfaits de WikiLeaks, qui a permis selon lui de mettre à jour les tentatives des Etats-Unis de masquer des atrocités, de forcer la main à d'autres gouvernements et de dominer l'économie mondiale. Malgré les condamnations des Etats-Unis, le hacker australien assure que son organisation va continuer de divulguer davantage de documents secrets et va se battre contre les tentatives visant à empêcher les défenseurs de WikiLeaks de faire des contributions financières en ligne. "Nous allons continuer notre combat contre ce blocage financier, et nous allons continuer à publier" des documents, lance-t-il. Cette tribune intervient alors que Bradley Manning, le soldat américain accusé d'être la taupe de WikiLeaks, témoignait pour la première fois cette semaine lors d'une audience préliminaire devant un tribunal militaire de Fort Meade (Maryland, est). Il encourt la prison à perpétuité pour avoir transmis au site, entre novembre 2009 et mai 2010, des documents militaires américains sur les guerres en Irak et en Afghanistan, ainsi que 260 000 dépêches du département d'Etat. Assange est réfugié depuis juin à l'ambassade d'Equateur à Londres afin d'échapper à une extradition vers la Suède pour une affaire de viol et d'agression sexuelle présumés, qu'il dément. L'Australien affirme que s'il est envoyé en Suède, il risque à terme d'être extradé vers les Etats-Unis et d'y encourir la peine de mort.