La Corée du Nord a installé sur le pas de tir le premier étage de la fusée qu'elle entend lancer courant décembre, a indiqué hier la télévision sud-coréenne, malgré la multiplication des appels de la communauté internationale à renoncer à ce projet, le dernier en date de la Russie. Le premier étage a été installé sur le pas de tir de la base de Sohae (nord-ouest), où avait été effectué le lancement --raté-- d'une fusée en avril 2012, précise Yonhap, qui cite une source du gouvernement sud-coréen. Il faut trois ou quatre jours pour que les trois étages soient montés, selon cette source. Pyongyang a annoncé samedi dernier, qu'elle prévoyait de lancer une fusée afin de mettre sur orbite un satellite d'observation terrestre, entre le 10 et le 22 décembre, après l'analyse des erreurs commises lors du lancement précédent, en avril. La déclaration du régime communiste, sous le coup de multiples sanctions internationales après deux essais nucléaires, en 2006 et 2009, dans la foulée d'un tir de fusée/missile, a été vivement condamnée par les Etats-Unis et ses alliés clé en Asie, la Corée du Sud et le Japon. La Russie a, elle, demandé, hier, à Pyongyang de reconsidérer sa décision. Nous demandons instamment au gouvernement de la Corée du Nord de reconsidérer sa décision de lancer une fusée utilisant la technologie des missiles balistiques, a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué. Nous nous sommes adressés à plusieurs reprises à la partie nord-coréenne en disant qu'il était inadmissible d'ignorer la résolution 1874 du Conseil de sécurité de l'ONU, qui interdit sans équivoque à la Corée du Nord de lancer des fusées, a-t-il ajouté. L'envoyé spécial de la Corée du Sud pour le nucléaire, Lim Sung-Nam, a rencontré les ambassadeurs chinois, russe et japonais , hier, à Séoul, pour discuter de ce projet de tir. Lim doit également se rendre aux Etats-Unis aujourd'hui, pour s'entretenir à ce sujet avec son homologue américain Glyn Davies. Le voyage de Lim a pour objectif de discuter des réponses à apporter au lancement de la fusée par le Nord, a précisé un responsable gouvernemental.