Les dirigeants de certaines stations thermales relevant du secteur public ont affirmé, lundi dernier, à Alger, que les prix appliqués par la Caisse nationale de sécurité sociale (CNAS) pour la prise en charge des malades "sont dépassés". En marge du séminaire international sur la médecine thermale qui s'inscrit dans le cadre du programme d'appui à l'exécution de l'accord d'association avec l'UE, le directeur des ressources humaines par intérim au centre de thalassothérapie de Sidi Fredj, Dr. Fahchouche Baroudi a souligné que la CNAS assure à 100% les soins de rééducation fonctionnelle et le client ne s'acquitte que de la TVA. La CNAS assure également à 100 % les frais de soins dans les stations thermales de Guergour (Sétif) et Chellala (Guelma), selon leurs dirigeants. Dans la station de Bougherara (Tlemcen) et aux Hammams Salhine et Righa (Blida), le malade paye uniquement les services qui lui sont fournis en dehors des soins qui sont assurés par la CNAS, selon les dirigeants de ces structures. Les dirigeants ont appelé les responsables de la CNAS à revoir les prix appliqués qui, selon eux, "ne s'adaptent pas aux développements socio-économiques de la société".Il est à rappeler que 7 stations relevant du secteur public sont conventionnées avec la CNAS. Plus d'un million de visiteurs en 2012 De son côté, le ministre du Tourisme et de l'Artisanat, M.Mohamed Benmeradi, a révélé que les stations thermales ont accueilli plus d'un million de visiteurs en 2012. Plus de 80 stations thermales sont exploitées à travers le pays dont 12 d'importance nationale avec une moyenne d'accueil de 300 000 personnes, a souligné le ministre à l'ouverture du Séminaire international sur la médecine thermale qui s'inscrit dans le cadre du programme d'appui à l'exécution de l'accord d'association avec l'UE. Le secteur public investit depuis les années 70 dans 8 stations thermales, outre le centre de thalassothérapie de Sidi Fredj et 202 sources thermales à travers le pays, a indiqué le sous-directeur des activités professionnelles et des métiers du thermalisme, Mohamed Bey, en marge du séminaire. Il a ajouté que le ministère de tutelle a élaboré une fiche technique pour chaque source, comprenant les atouts thérapeutiques et la température de l'eau qui varie entre 20 et 70 degrés. L'intervenant a en outre rappelé la loi sur l'investissement de 1999 qui a permis l'exploitation de ces stations par le secteur privé. Les stations relevant du secteur public ont également bénéficié de contrats de concession pour l'exploitation de ces eaux thermales dans le cadre de la nouvelle loi.