Le ministre du Commerce, El Hachemi Djaâboub, a déclaré, lors d'une conférence de presse que l'Etat fera le maximum pour ramener le prix de la pomme de terre à des niveaux accessibles pour les ménages. 25 000 tonnes de ce produit ont été importées ces trois derniers mois, mais apparemment sans grand impact sur la tension qui reste toujours de mise. "Il n'est pas évident de la commercialiser à des prix compétitifs, car différents coûts additionnels (droits de douanes à 30%, fret, TVA…), influent sur le prix au consommateur", expliquera le ministre. "Nous réfléchissons actuellement à deux solutions, dans le cas où la flambée persiste. L'une est de supprimer la TVA et les droits de douanes sur l'importation de ce légume, et l'autre consiste à charger l'OAIC (office du blé, ) d'importer des quantités considérables et à les mettre sur le marché à des prix abordables", ajoutera-t-il. Mais la suppression des droits de douanes se fait uniquement à travers la loi de finances, où par ordonnance. "S'il s'avère que ces mesures sont les seules solutions, et bien nous allons les appliquer", lancera le ministre, qui ajoutera que son département procède à un suivi quotidien de l'évolution des prix de la pomme de terre au niveau de plusieurs marchés. Le ministre annonce pour les jours à venir de nouveaux arrivages de quantités importantes de patates, destinés à faire face surtout au pic de consommation que connaît le mois du Ramadhan, en septembre prochain. Djaâboub a également évoqué l'exploitation maximale des surfaces cultivables, estimées à 100 000 hectares, pour produire 30 tonnes de patates par hectares, au lieu de 20 actuellement. En ce qui concerne le lait, objet de tension cyclique, le ministre rassure que le consommateur continuera à payer 25 DA son sachet de lait. La subvention est donc maintenue pour ce produit de base de large consommation, en dépit des fluctuations des prix de la matière première sur le marché international. Le ministre indiquera que près de 400 milliards de dinars de subventions ont été distribués au profit de 90 producteurs de lait, durant les mois d'avril, mai et juin. Le niveau de subvention sera maintenu pour les mois de juillet et août, soit 15 DA le sachet de lait, précisera Djaâboub. C'est ce qui a été décidé après la réunion qui a eu lieu la semaine dernière avec les représentants des producteurs de lait, la Cipa. D'ici la fin de l'année, 16 milliards de dinars seront accordés en subventions, à raison de 4 milliards les 3 mois. Ces assurances sont de nature à lever la tension qui s'est de nouveau emparé de ce produit.