Le pétrole était en hausse, hier en Asie, après la publication de nouveaux indicateurs confirmant une ré-accélération de la croissance en Chine, synonyme de demande accrue en brut dans la deuxième économie mondiale, ont indiqué des courtiers. Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en janvier gagnait 23 cents à 86,98 dollars, tandis que le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février prenait 5 cents, à 108,23 dollars, pour son premier jour de cotation. En l'absence de percée dans les négociations sur la réduction du déficit aux Etats-Unis, premier consommateur mondial de pétrole, les investisseurs se concentraient sur la conjoncture chinoise. Après des mois d'essoufflement, la Chine, dont le taux de croissance reste néanmoins solide, montre en effet des signes convergents de relance vigoureuse. Selon un indice provisoire publié, vendredi dernier, par la banque HSBC, l'activité manufacturière connaît en décembre une expansion plus rapide que le mois dernier, faisant effet de levier sur les cours, note la maison de courtage Phillip Futures. L'indice PMI des directeurs d'achat pour le mois en cours s'établit à 50,9, selon ce chiffre provisoire, contre 50,5 en novembre, lorsque l'activité manufacturière en Chine a connu sa première expansion en 13 mois. Un indice supérieur à 50 marque une expansion, un chiffre inférieur à cette valeur une contraction. La croissance du Produit intérieur brut (PIB) en Chine est tombée avec 7,4% au troisième trimestre à son niveau le flux faible depuis le 1er trimestre 2009, mais plusieurs indicateurs économiques publiés pour octobre et novembre, notamment la production industrielle, montrent qu'elle est en train de se redresser. Aux Etats-Unis, démocrates et républicains veulent trouver un accord sur la réduction à long terme du déficit avant l'échéance du "mur budgétaire", le 1er janvier, quand une hausse générale des impôts et une baisse des dépenses publiques doivent entrer en vigueur. Mais les négociations achoppent sur l'imposition des plus riches. Barack Obama a fait de la hausse du barème fiscal sur les revenus les plus hauts une condition indispensable à tout compromis, mais jusqu'à présent les républicains accordaient une fin de non-recevoir à la demande. Des informations de presse non confirmées officiellement faisaient état en fin de semaine d'une possible concession des républicains à ce sujet.