Renault a affirmé, hier, qu'il signera, aujourd'hui, un accord pour construire une usine en Algérie, confirmant une information du Figaro. "Renault signera demain l'accord pour l'implantation en Algérie d'une usine de construction automobile", a déclaré une porte-parole du groupe. L'accord sera signé par le ministre de l'Industrie de la PME et de la Promotion de l'investissement M. Cherif Rahmani, et M. Jean-Christophe Kugler, directeur régional de Renault, en marge de la visite du président François Hollande en Algérie. L'usine sera implantée près d'Oran, la deuxième ville du pays, selon des informations publiées par Le Figaro. Cette nouvelle unité serait détenue à 51% par l'Etat algérien, le constructeur français détenant les 49% restants. Elle devrait disposer à partir de 2014 d'une capacité de production annuelle initiale de 25 000 véhicules, qui pourra monter à 75 000 exemplaires. Le site fabriquera des Renault Symbol, une voiture dérivée de la Logan de deuxième génération. Les discussions ont traîné en longueur car l'Algérie a longtemps plaidé pour le site de Jijel, une ville portuaire, tandis que Renault aurait préféré une implantation dans la banlieue de la capitale Alger. A la recherche de nouveaux marchés L'objectif pour le constructeur français, numéro un en Algérie avec un quart des ventes, est de fournir le marché local et éventuellement des marchés situés hors d'Europe. Selon Le Figaro, Renault a écoulé 111 000 voitures en Algérie sur les onze premiers mois de l'année, soit un bond de plus de moitié par rapport à la même période en 2011. En pleine croissance, le marché algérien devrait atteindre environ 450 000 voitures en 2012 contre 300 000 l'an dernier. En début d'année, Renault a inauguré une usine à Tanger au Maroc pour produire le Lodgy, un monospace qui vient compléter la gamme de Dacia, sa filiale low cost. Le groupe a également augmenté en novembre sa production en Espagne, avec la création de 1 300 emplois dans le pays. En France, Renault est actuellement engagé dans des discussions avec les syndicats sur la compétitivité de ses usines françaises. Le constructeur espère parvenir à un accord d'ici la fin janvier. En revanche, selon La Tribune, l'Etat algérien ne prendra pas de participation dans le capital de PSA, comme le laissaient entendre certaines rumeurs.