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Le projet Renault-Algérie est-il réalisable ?
Publié dans La Nouvelle République le 11 - 02 - 2012

L'inauguration de l'usine de Tanger du constructeur automobile Renault a donné lieu à une polémique en France. En pleine campagne pour les présidentielles, la classe politique française a vivement critiqué les délocalisations. Mais loin de cette polémique conjoncturelle et avec l'entrée en production de l'usine Renault de Tanger, le constructeur automobile français maintiendrait-il son projet en Algérie ?
Tanger et lors d'une conférence de presse qu'il a animée, Carlos Ghosn, PDG a affirmé que Renault «restait extrêmement» intéressé par une implantation en Algérie. Avant d'ajouter : «Renault est la première marque en Algérie, il n'est pas question de laisser qui que ce soit venir construire en Algérie une usine. Si le gouvernement algérien souhaite une usine en Algérie, nous préférons que ce soit une Renault». Avec des ventes de 60 000 véhicules en 2011, l'Algérie reste le premier marché de Renault en Afrique et dans le monde arabe. Il est tout à fait compréhensible que Carlos Ghosn ne souhaite pas qu'une autre marque en dehors de la sienne puisse implanter une usine de construction automobile dans notre pays. Sauf que le patron de Renault ne donne aucune date pour le lancement effectif du projet. «Je ne fais pas de secret que nous sommes en discussions avec les autorités algériennes sur un projet d'usine en Algérie. Les discussions sont en cours (...) mais pour l'instant, c'est un projet, il n'y a pas de décision, pas d'aboutissement» a précisé le PDG de Renault lors de cette conférence. En clair Renault veut profiter du marché algérien à partir de son usine implantée au Maroc. Cette usine est dotée d'une capacité de production de 400 000 véhicules par an. Dite «Low cost» l'usine de Tanger a pour mission de fabriquer des véhicules à moindre prix. A l'exemple de la Logan et de ses dérivés, la berline Sandero et le 4X4 Duster. Un monospace, le Lodgy, d'un prix ne dépassant les 10 000 euros, sortira des chaînes de l'usine marocaine à partir du mois d'avril prochain. En réalité la gamme qui sera produite à Tanger représente plus de 60% des ventes de Renault en Algérie. Avec une intégration de 40%, l'usine de Tanger pourrait exporter ses véhicules en direction de l'Algérie à des prix défiant toute concurrence et ceci en bénéficiant des avantages douaniers accordés par la zone arable de libre échange. A Tanger, le constructeur français a bénéficié de larges avantages dont le plus important reste l'implantation de l'usine dans une zone franche exonérée des taxes. La main d'œuvre est aussi à bon marché avec un salaire moyen de 240 euros par mois. Sans oublier la présence sur le sol marocain de plusieurs équipementiers automobiles qui vont permettre une intégration de 40% de la production de véhicules. Face à Tanger quelle chance aurait le projet Renault de Bellara, à Jijel, à réussir ? La future usine de Bellara ne pourrait pas produire la même gamme de véhicules que celle de l'usine de Tanger. Et ceci, vu que l'Algérie et en l'état actuel de son industrie ne pourrait concurrencer, en termes de coûts à la production, l'usine de Tanger. Donc Renault devrait choisir une gamme de véhicules à produire en Algérie différente de celle de Tanger. Après l'entrée en production de l'usine marocaine il est important pour les décideurs algériens de tabler sur un autre constructeur que Renault pour implanter une usine en Algérie. L'usine de Tanger est à 100% propriété de Renault tandis que la future usine de Bellara serait à 51% propriété de l'Algérie. Il est clair que Renault fera tout pour que son usine de Tanger soit plus compétitive et plus rentable que celle de Jijel. Enfin les importations de véhicules particuliers de l'Algérie ont explosé en 2011. Pas moins de 400 000 voitures ont été importées pour un montant faramineux dépassant les cinq milliards de dollars. Stratégiquement, l'Algérie a opté ces dernières années pour le développement des transports collectifs. Des dizaines de milliards de dollars sont dépensés pour développer les chemins de fer, les tramways, le métro et les transports urbains. A l'avenir, le financement de ce plan devrait être renforcé pour réduire le recours aux véhicules particuliers. L'augmentation vertigineuse du parc automobile a fait exploser la consommation des carburants. L'institution de nouvelles taxes à l'importation des véhicules, léger et lourd, importés ne serait plus à écarter pour corriger cette dérive des importations qui ne profitent nullement à l'économie créatrice de richesse dans le pays.

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