Le Conseil national syrien (CNS, opposition) a affirmé samedi que le conflit en Syrie n'étaient pas d'ordre "religieux ou ethnique", deux jours après que l'ONU eut qualifié le conflit syrien d'"ouvertement intercommunautaire". La contestation du pouvoir du président Bachar al-Assad, qui s'est militarisée avec le temps, "ne divisera pas la société syrienne selon des critères religieux ou ethniques", affirme le Conseil national syrien dans un communiqué. "La seule division dans la société syrienne est celle entre un régime et le peuple qui réclame la liberté et l'égalité", ajoute le CNS, dont la direction est basée à l'étranger. Dans leur dernier rapport sur la Syrie, les enquêteurs de l'ONU avaient affirmé jeudi que le conflit était désormais "ouvertement intercommunautaire", citant "des tensions" intercommunautaires. Les experts indiquent en outre que les minorités, comme les Arméniens, les Chrétiens, les Druzes, les Kurdes et les Turkmènes "ont été emportés par le conflit". "Il est très triste que les Nations unies aient été réduites (au rôle d'analyste politique alors qu'elles devraient assumer leur responsabilité et mettre en place une action urgente et décisive", affirme le CNS. Depuis le début du conflit en Syrie il y a 21 mois plus de 44 000 personnes, entre civils, forces de sécurité et membres de l'opposition armée, ont été tués dans des violences et combats, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). L'Occident n'est prêt à une intervention militaire, selon Lavrov Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a affirmé, avant-hier, avoir l'impression que les pays impliqués dans la crise syrienne priaient pour que Moscou et Pékin continuent de bloquer toute intervention, à laquelle ils ne sont pas prêts. Personne n'a envie d'une intervention. Il semble même parfois qu'ils prient pour que la Russie et la Chine continuent de bloquer toute autorisation d'une intervention, parce que dès que ce sera autorisé, ils devront agir, et personne n'est prêt à agir, a déclaré M. Lavrov. Nous avons simplement la conviction que le Conseil de sécurité de l'ONU ne doit plus adopter aucune décision ambigüe, en particulier après que nos partenaires se furent comportés de manière absolument insensée avec la résolution sur la Libye, a-t-il ajouté. Moscou avait permis en mars 2011, en s'abstenant comme Pékin au Conseil de sécurité, l'adoption d'une résolution sur une zone d'exclusion aérienne en Libye. Mais elle avait ensuite accusé les Occidentaux d'outrepasser les termes de cette résolution avec l'ampleur de leur intervention aérienne qui avait mené à la chute du régime du colonel Mouammar Kadhafi. Par ailleurs, M. Lavrov a affirmé que les Occidentaux exprimaient en privé la crainte que les armes chimiques du régime ne tombent entre les mains de certaines factions de l'opposition.