Moscou et Pékin bloquent le Conseil de sécurité sur la Syrie La Russie et la Chine bloquent tous les projets de résolution au Conseil de sécurité de l'ONU. Pékin a de nouveau défendu un plan de sortie de crise en Syrie sous l'égide de la Ligue arabe, en estimant que la mission des observateurs y était «efficace» et que le Conseil de sécurité de l'ONU devait promouvoir un «dialogue politique». «Même si la violence en Syrie n'a pas complètement stoppé, la situation sécuritaire dans d'importantes régions (syriennes) s'est améliorée, ce qui prouve que le travail de la mission des observateurs est efficace», a déclaré Liu Weimin, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. Se gardant comme d'habitude d'envisager d'éventuelles sanctions contre le régime de Damas qui poursuit sa violente répression, M.Liu a appelé toutes les parties à «coopérer ouvertement avec la Ligue arabe dans son effort de médiation». «La Chine soutient la résolution de la crise syrienne dans le cadre de la Ligue arabe», a-t-il insisté, même si la mission des observateurs arabes est largement critiquée pour son incapacité à faire cesser l'effusion de sang. Au sujet du nouveau projet de résolution russe qui fait l'objet de laborieuses discussions au Conseil de sécurité de l'ONU, Liu Weimin a souligné que ces négociations devaient «promouvoir un dialogue politique pour résoudre le conflit». «La Chine est consciente des efforts de la Russie pour résoudre la crise en Syrie et elle est prête à participer aux discussions sur la base de la proposition de résolution russe», a-t-il ajouté. La Russie, comme la Chine membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, s'oppose à toute sanction contre la Syrie et à l'éventuel envoi de troupes étrangères dans ce pays, a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. Moscou et Pékin avaient opposé le 4 octobre leur veto à un projet de résolution de pays occidentaux qui menaçait le régime syrien de «mesures ciblées» pour la sanglante répression, qui a fait au moins 5400 morts depuis la mi-mars, selon les Nations unies. La Russie, membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, s'oppose à toute sanction contre la Syrie et à l'éventuel envoi de troupes étrangères dans ce pays, a déclaré, pour sa part, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. «Nous ne soutiendrons aucune sanction» contre Damas, a déclaré M.Lavrov lors d'une conférence de presse, ajoutant que tout Etat qui souhaite une intervention militaire en Syrie ne recevrait «aucun mandat du Conseil de sécurité de l'ONU». L'émir du Qatar, cheikh Hamad Ben Khalifa Al Thani, s'est dit favorable samedi à l'envoi de troupes arabes en Syrie, afin de «mettre fin à la tuerie» dans le pays, secoué depuis dix mois par une révolte populaire réprimée dans le sang, la première prise de position de ce type d'un dirigeant arabe. Damas a répondu mardi que la Syrie rejetait le déploiement de troupes arabes proposé par le Qatar, afin de faire cesser la violence dans le pays, affirmant que le peuple syrien y fera face. La Russie, allié traditionnel de Damas, a jusqu'ici bloqué tous les projets de résolution au Conseil de sécurité de l'ONU condamnant la répression de la contestation par le régime du président Bachar al-Assad. Moscou s'oppose fermement à toute ingérence dans la crise syrienne et est contre un embargo du Conseil de sécurité de l'ONU sur les livraisons d'armes à la Syrie, dont Moscou est le principal fournisseur depuis la période soviétique.