Le Conseil national syrien (CNS, opposition) a affirmé samedi que le conflit en Syrie n'étaient pas d'ordre "religieux ou ethnique", deux jours après que l'ONU eut qualifié le conflit syrien d'"ouvertement intercommunautaire". La contestation du pouvoir du président Bachar al-Assad, qui s'est militarisée avec le temps, "ne divisera pas la société syrienne selon des critères religieux ou ethniques", affirme le Conseil national syrien dans un communiqué. "La seule division dans la société syrienne est celle entre un régime (...) et le peuple qui réclame la liberté et l'égalité", ajoute le CNS, dont la direction est basée à l'étranger. Dans leur dernier rapport sur la Syrie, les enquêteurs de l'ONU avaient affirmé jeudi que le conflit était désormais "ouvertement intercommunautaire", citant "des tensions" intercommunautaires. Les experts indiquent en outre que les minorités, comme les Arméniens, les Chrétiens, les Druzes, les Kurdes et les Turkmènes "ont été emportés par le conflit". "Il est très triste que les Nations unies aient été réduites (au rôle d'analyste politique alors qu'elles devraient assumer leur responsabilité et mettre en place une action urgente et décisive", affirme le CNS. Depuis le début du conflit en Syrie il y a 21 mois plus de 44.000 personnes, entre civils, forces de sécurité et membres de l'opposition armée, ont été tués dans des violences et combats, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).