Le nouveau Premier ministre malien Diango Cissoko a affirmé, avant-hier, à Abidjan, que les élections, censées normaliser la situation institutionnelle après le putsch militaire du 22 mars dernier à Bamako, se tiendront dès que les conditions "seront réunies". Des élections "crédibles" et "propres", se tiendront dès que les conditions "seront réunies", a déclaré M. Cissoko à la presse après un entretien avec le chef de l'Etat ivoirien Alassane Ouattara, président en exercice de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao). M. Cissoko s'est dit porteur d'un "message" du président de transition malien Dioncounda Traoré à Alassane Ouattara, demandant le "soutien" de la Cédéao pour aider le Mali à sortir de la tourmente actuelle. A propos de l'intervention militaire, le Premier ministre malien a souhaité que cette action soit engagée "le plus rapidement possible" au Mali, dont le Nord est occupé par des groupes armés depuis juin. Cette opération "aura lieu dès que les conditions seront réunies et nous ferons en sorte que ces conditions soient réunies le plus rapidement possible", a-t-il ajouté. Le Conseil de sécurité de l'ONU a approuvé le 20 décembre le déploiement d'une force armée internationale au Mali, mais par étapes et sans fixer de calendrier précis, tout en insistant sur la nécessité de dialoguer avec les groupes armés du Nord qui rejettent le terrorisme et la partition du pays.