La baisse des prix des hydrocarbures, annoncée il y a trois mois par le gouvernement nigérien, est entrée en vigueur à partir du, mardi 1er janvier 2013, sur l'ensemble du territoire national. Ainsi depuis, mardi matin, le litre d'essence est désormais vendu à 540 FCFA à la pompe, contre 579 f, et celui de gasoil, à 538 FCFA, au lieu de 570 FCFA. Cette mesure, intervenue au sortir des festivités du nouvel an, a été accueillie avec joie et soulagement par la majorité des consommateurs nigériens. Toutefois, une partie de la société civile nigérienne estime que cette baisse n'est pas suffisante. Elle demande au gouvernement de revoir à la baisse ces prix à la pompe, "qui ne cadrent toujours pas avec le pouvoir d'achat des populations", estime-t-elle. En rappel, cette décision du gouvernement de baisser les prix des hydrocarbures est une des clauses du protocole signé en septembre dernier avec les différents syndicats du secteur des transports, après plusieurs mois de mésentente, et qui a été à l'origine d'une série de grèves perlées dans le secteur des transports au Niger. C'est la seconde réduction, après celle du 2 janvier 2012, des prix des hydrocarbures au Niger, depuis le début de la commercialisation en détail à la pompe de la production nationale, le 28 novembre 2011. Il faut souligner que c'est la société chinoise China National Petroleum Corporation (CNPC) qui s'est engagée dans l'exploitation du pétrole nigérien. En plus de la construction de la raffinerie de Zinder, d'une capacité de 100 000 tonnes, elle a également construit un pipe-line pour le transport du pétrole brut des champs pétrolifères d'Agadem à la raffinerie de Zinder, sur plusieurs centaines de kilomètres.