En dépit du progrès enregistré en matière de production agricole et de sécurité alimentaire, l'Algérie continue tout de même à importer en quantités importantes des produits alimentaires dont les céréales, le sucre et les huiles. Ces derniers resteront des denrées alimentaires à fort volument d'importation. Ce que confirme, à chaque fois, les chiffres établis par les services concernés dont ceux de la douane. Il faut savoir, à ce propos, que les besoins nationaux en céréales notamment en blés dur et tendre sont de plus en plus importants. Ils sont estimés actuellement à 60 millions de quintaux par an (q/an) alors que la production nationale record enregistrée ces dernières années ne dépasse pas les 41 millions de quintaux ( chiffres de 2004). Le déficit est donc visible. 20 millions de quintaux à combler par les importations. Il convient de signaler dans le même sillage que la emande de consommation en céréales , produit alimentaire de base des Algériens , ira crescendo du fait de la croissance démographique pendant que la production nationale reste à la merci du ciel et du climat, la production étant essentiellement pluviométrique. Le déficit chronique en matière de pluviosité ne laisse pas entrevoir de l'optimisme pour améliorer les rendements. Ce qui d'ailleurs a donné à réfléchir aux responsables du secteur qui ont décidé de mettre en œuvre une nouvelle politique, à savoir, la reconversion des terres agricoles mises en branle dans le cadre du PNDAR. Pour ce qui concerne le sucre, dont les Algériens sont grands consommateurs, on continuera à l'importer pour la simple raison que nous ne pouvons pas le produire chez nous. La culture du sucre est propre aux pays tropicaux où la pluviométrie est abondante. L'Algérie étant un pays semi-aride. Par contre pour ce qui est des huiles, l'Algérie peut faire quelque chose. A l'instar de la graine de tournesol qui exige beaucoup d'eau, l'olivier par ailleurs ne demande pas énormément d'eau pour le cultiver. Améliorer davantage la production oléicole est donc possible. Les potentialités existent et, avec une stratégie de soutien à la production plus appuyée d'huile d'olive, nul doute que d'ici quelques années l'Algérie arrivera à diminuer de moitié le volume des importations. En conclusion, nous ne serons jamais autosuffisants en céréales, en huile de table encore moins en sucre. Quelle est donc la solution pour tout cela ? encourager l'investissement dans le secteur de l'agriculture qui permettra de miser sur d'autres cultures plus rentables et suivant les conditions climatiques et géographiques pour arriver à un surplus de production sans oublier le sous secteur agro-alimentaire. L'objectif sera d'exporter vers les marchés extérieurs pour en tirer des recettes capables ne serait ce que de contribuer à payer la facture des importations qui coûte chaque année des millions de dollars au Trésor public.