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Agriculture et industrie agroalimentaire comme alternative
Dépendance alimentaire de l'Algérie
Publié dans La Tribune le 29 - 09 - 2008

De l'avis d'universitaires qui se sont prononcés sur la question de la sécurité alimentaire du pays, la situation de grande dépendance en produits alimentaires importés que vit l'Algérie ne va pas évoluer dans le sens d'une diminution. «Bien au contraire, la demande en lait et en volailles augmentera sous l'effet de la croissance
démographique, et le poids des importations en maïs et en tourteaux s'alourdira», affirme M. Mesli, universitaire et ancien ministre de l'Agriculture dans son livre paru en mars 2008 et consacré à l'agriculture algérienne. Il n'a pas manqué de le rappeler dans son ouvrage : «Aujourd'hui, les importations de produits alimentaires caracolent vers des sommets jamais égalés. Sont en cause, particulièrement, les importations de blé dur et de blé tendre, de légumes secs, de lait, de fromage, de viandes (fraîches et congelées) et de poissons congelés. A ces produits, s'ajoutent de grosses quantités de maïs et de soja.» Et de souligner : «Le pays est devenu, ainsi, par un niveau de consommation par habitant sans cesse croissant, importateur net de produits agroalimentaires sauf pour les légumes frais et les fruits pour lesquels une autosuffisance est assurée.» Il rappellera également que «notre balance commerciale agricole est depuis longtemps déficitaire. Pour preuve, entre 1962 et 2005, les importations alimentaires ont été multipliées par près de 20 fois, du fait aussi que le nombre de la population est passé de 9 millions à 30 millions d'habitants. Les importations des produits agroalimentaires ont connu pratiquement la même évolution». Citant en exemple que «quatre produits : les blés, le lait, les huiles et les graisses ainsi que le sucre, représentent 80% des dépenses extérieures du pays pour les produits alimentaires».
Le secteur agroalimentaire dépend des importations
Pour sa part, Mourad Boukella, universitaire et chercheur au CREAD, a, lors d'une conférence animée récemment, signifié sans ambages que notre économie agricole se caractérise par une grande dépendance à l'égard des importations. «Cette dépendance est quasi absolue. L'offre agricole des denrées alimentaires de base accuse de plus en plus une forte négativité. Cela résulte en majeure partie du caractère extrêmement extraverti de la faiblesse de notre industrie agroalimentaire [IAA]».
Laquelle, selon ce professeur d'université, «a tourné le dos à l'agriculture, du moins des produits de base», en notant au passage «la disparition quasi totale des exportations agroalimentaires. De 70 millions de dollars, en 2004, elles passent à seulement 100 millions en 2007». A partir de ces indices, le conférencier a qualifié l'Algérie de modèle agro-importateur dans le Bassin méditerranéen pour la simple raison que notre balance agroalimentaire demeure déficitaire. Et de signaler à l'assistance que «notre facture alimentaire annuelle est de plus en plus lourde. Elle était de 6 milliards de dollars, en 2006, et on peut s'attendre à ce qu'elle atteigne à l'horizon 2010 les 10 milliards de dollars. Des achats extérieurs que le pays honorera par le biais des recettes pétrolières». Non sans ajouter ce commentaire : «Une telle situation va perdurer tant que la question alimentaire et agricole dans le pays continuera à rester suspendue, voire non résolue.» Il conclura son exposé par cet avertissement : «Nous sommes devant un système agroalimentaire entièrement dépendant qui risque de porter atteinte à la sécurité alimentaire du pays. Cela signifie, en d'autres termes, que nous sommes un pays qui risque de perdre la maîtrise de son propre destin.» Pour se libérer de cette lourde dépendance, aux conséquences négatives multiples, Boukella a expliqué : «Notre économie agroalimentaire a besoin pour fonctionner d'importer massivement des matières premières de base, des semi-produits, des biens d'équipement, de la technologie et de l'expertise internationale.»
La sécurité alimentaire relève aussi du développement industriel
Pour arriver à assurer une sécurité alimentaire, les experts en la matière avancent qu'elle doit reposer sur la contribution de la production agricole nationale qu'il faut intensifier et sur l'installation d'un appareil productif industriel permettant d'assurer la transformation locale de ses produits pour mettre fin aux importations alimentaires. «Le système de prix articulé sur les coûts d'accès aux marchés des produits agricoles de base, en relation avec I'aisance financière procurée par les recettes pétrolières, va être à l'origine de perturbations graves», est-il souligné dans un rapport du CIHEAM. Sur le terrain, si la question de la transformation des blés a été résolue par l'existence d'un nombre important de minoteries, ce n'est pas le cas pour d'autres cultures. Car il a été constaté, ces dernières années, un désancrage frappant de l'appareil agro-industriel de son amont industriel. Les IAA, créées à partires des années 70 dans le but de mettre en place un potentiel de transformation réparti sur tout le territoire national, ont fini par disparaître une à une et il n'en reste qu'un nombre infime mais ne pouvant travailler à plein régime du fait d'équipements obsolètes ou momentanément à l'arrêt et attendant une éventuelle modernisation. En clair, devenir conforme à un processus industriel faiblement automatisé. Un état des lieux qui a poussé les pouvoirs publics à se tourner vers les importations. Il faut souligner que l'adoption par l'Etat d'une politique économique favorisant l'importation est l'une des principales causes de ce dysfonctionnement entre les IAA et les producteurs agricoles.
En définitive, il y a lieu d'admettre que le fossé existant entre les agriculteurs et les professionnels tel qu'il se présente risque d'accentuer davantage le problème de la dépendance alimentaire de l'Algérie. Chose tout à fait redoutable pour les générations futures à moins de s'atteler dès à présent à relever le défi. Celui d'arriver à une sécurité alimentaire pérenne.
Z. A.
Dépendance et fluctuations des cours mondiaux
A l'exception du café, du thé et de certains autres produits exotiques, impossibles à produire localement, les blés, les huiles autres que l'huile d'olive, le lait et le sucre, forment la structure de l'essentiel des importations alimentaires de l'Algérie. Ainsi, pour les huiles et le sucre, l'Algérie reste, pour l'instant, totalement et structurellement
dépendante des importations. Pour le lait et les blés, et contrairement à ce qui est tenu pour acquis, en volume, nos importations ont soit stagné, soit diminué depuis 2000.
Cest particulièrement vrai pour les importations des blés durs, qui ont diminué, et pour les importations des blés tendres qui se sont stabilisées.
Néanmoins, force est de reconnaître que, si les importations en volume de ces produits se sont globalement stabilisées depuis 2000, en valeur elles ont connu un accroissement significatif. En effet, les prix moyens des blés durs sont passés de 230 dollars la tonne en 2003 à 790 dollars en 2007, alors que ceux des blés tendres sont passés, pour la même période, de 175 dollars la tonne à 362 dollars. Quant au prix moyen de la tonne de lait, il est passé de 1 750 dollars en 2003 à 5 000 dollars en 2007. Il est à noter que de janvier à juillet 2007, le prix de la tonne de lait a augmenté de 2 000 dollars.
Aide financière de l'Etat à l'agriculture
Nous ne pouvons, enfin, passer sous silence cette propension à considérer allègrement que des sommes «faramineuses» ont été consacrées au PNDAR.
En effet, entre 2000 et 2006, les montants destinés au soutien à l'investissement s'élèvent à 284 milliards de DA (près de 4 milliards de dollars), soit une moyenne annuelle de 40,5 milliards de DA. Le budget global de l'agriculture durant cette période n'a représenté en moyenne que 3% du budget de la nation.


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