Après l'Indépendance du pays en 1962 avec la nationalisation de ses mines, le secteur minier n'a dans l'ensemble pas évolué. La plupart des investissements dans le secteur ont été consacrés à l'exploitation de réserves considérables en gaz naturel et en pétrole. Toutefois, dans le cadre de la libéralisation de l'économie vers la fin des années 90 visant à promouvoir sa diversification et à encourager les investissements, une nouvelle loi a été adoptée en juillet 2001, ouvrant le secteur à l'investissement privé national et étrangers. Ce changement a permis aux entreprises étrangères et privées d'investir dans le secteur minier, un secteur qui regorge de richesses. Jusqu'à 2006, quelques 2 000 titres miniers et autorisations d'exploitation minière ont été accordés, soit le double de ce qui existait cinq années auparavant. La loi minière de 2001 a ainsi permis l'attrait d'investissements étrangers pour un montant d'environ 102 millions de dollars. Parmi les investisseurs étrangers présents dans le secteur, avec des participations majoritaires, figurent l'Australien Goldmines pour le développement des gisements d'or de Tirek-Amesmassa, l'Indien Mittal Steel pour l'exploitation des mines de fer de l'Ouenza et Orascom pour l'exploitation des substances minérales destinées à la production du ciment. L'année 2006 a été celle des performances. Le secteur a ainsi enregistré, pour la première fois depuis une dizaine d'année, un excédent commercial de 50 millions de dollars. L'impulsion donnée au secteur, à la faveur de la loi minière de 2001 et qui s'est soldée par des résultats plus que prometteurs durant l'année 2006, s'est poursuivie durant cette année 2007. L'industrie minière algérienne, en particulier le secteur aurifère, a fait son chemin avec l'adoption d'une nouvelle réglementation, écrivait dans un récent rapport Oxford Business Group. D'après le rapport de ce groupe d'affaires publié sous le titre "Un avenir en or", l'Algérie est sur le point de lancer une mini-révolution minière notamment dans le secteur aurifère grâce aux lois régissant l'activité et l'exploitation minières. "Ce n'est peut-être pas la ruée vers l'or du milieu du 19e siècle en Amérique du Nord, mais l'Algérie entend bien lancer une mini-révolution minière en s'ouvrant aux activités de prospection et d'exploitation", écrivait Oxford Business. Ce rapport du groupe d'affaires a été publié suite à l'annonce, début juin, des résultats d'appels d'offres relatifs à l'attribution de marchés de prospection concernant neuf sites miniers, dont tous sauf un ont été remportés par des entreprises chinoises. "La plupart des sites proposés disposent d'un important réservoir aurifère ou de minerai de cuivre" a relevé le rapport, précisant que "les résultats des offres confirment cette tendance". Le groupe, citant des spécialistes en la matière, a estimé que les réserves d'or algériennes non découvertes seraient "très importantes" Et ce, en dépit de la difficulté de les évaluer en raison de "l'insuffisance des activités d'exploitation et d'études de sol". Les études menées dans les années 1980 suggéraient des réserves de l'ordre de 2,8 millions d'onces. Cependant, des études plus récentes démontraient que ce chiffre pourrait avoir doublé, avec un potentiel minier estimé aux alentours de 5 millions d'onces.