La Banque africaine de développement et la Banque mondiale ont organisé, lundi, à Tunis, un atelier de travail sur les moyens de promotion de la gestion des ressources extractives et minières dans les pays africains. L'atelier s'est achevé, hier, en passant en revue les expériences de certains pays tels que l'Algérie et le Nigeria dans le domaine de l'extraction des ressources naturelles et minières Cette réunion entre dans le cadre de la promotion de la coopération entre les deux partenaires au développement, la société civile et les gouvernements dans les domaines du pétrole, du gaz et des mines. Les experts ont débattu les thèmes "Le travail des industries extractives dans les pays sortant de conflits", "Les communautés et les petites entreprises minières", "Les perspectives de la coopération entre la BAD et la Banque mondiale dans le secteur minier". Cet atelier vise a échanger les expertises et les informations sur les moyens appropriés à l'intégration des industries extractives dans les stratégies de réduction de la pauvreté et du développement durable. L'Afrique, qui recèle d'importantes ressources naturelles, pétrolières et minières, jusqu'à présent sous-exploitées, se trouvera, à l'horizon 2030 au centre d'une âpre concurrence pour l'accès aux ressources naturelles et minières. Selon les experts présents à cet atelier, l'Afrique qui connaît, actuellement, l'arrivée de "nouveaux-nés dans le domaine du pétrole" à l'instar de la Mauritanie , du Soudan, de Sao Tomé... et va devenir un important producteur de gaz, gagnerait beaucoup à engager des réformes institutionnelles et à élaborer des stratégies de développement pour assurer une gestion efficace aux recettes des industries extractives. Jusqu'à 2005, l'Afrique ne contribue que de 9,5 % à la production mondiale du pétrole et 12 % à celle du gaz. Ces chiffres seront révisés à la hausse d'ici 2030. La Banque mondiale et la BAD ont déclaré être prêtes à apporter leur aide aux pays africains, par le biais de financements ou d'assistance technique, pour réussir leur entrée à la sphère des pays producteurs de pétrole, de gaz ou d'autres ressources minières. Les deux banques optent pour un partenariat avec les pays concernés. Cet objectif ne peut être réalisé selon les spécialistes des deux organismes sans la création, pour commencer, d'une banque de données géologiques et économiques en partenariat avec les pays africains. A noter que cette réunion s'inscrit dans le cadre de l'Initiative pour la transparence dans les industries minières (ITIM) - une coalition globale des gouvernements, de la société civile et des partenaires au développement appuyant l'amélioration de la gouvernance à travers la publication et la vérification complètes des paiements effectués par les sociétés et les revenus des états tirés du pétrole, du gaz et des mines.