Le Premier ministre malien, M. Diango Sissoko, effectuera, à partir de demain, une visite de travail de deux jours en Algérie, à l'invitation de son homologue, M Abdelmalek Sellal, a indiqué, jeudi dernier, un communiqué des services du Premier ministre. Cette visite, qui s'inscrit dans le cadre des consultations politiques régulières entre les deux pays, permettra de passer en revue l'état de la coopération bilatérale, ainsi que les perspectives de son renforcement et de son élargissement, a précisé la même source. "Elle offrira également l'occasion aux deux parties de procéder à un échange de vues approfondi sur la situation au nord Mali et les efforts en cours pour un règlement de la crise multidimensionnelle qui affecte ce pays", a noté le communiqué. Les deux parties examineront, dans ce contexte, les voies et moyens de renforcement de la coopération entre les pays du champ et les partenaires extra-régionaux pour éradiquer le terrorisme et le crime organisé qui constituent une menace pour la stabilité et la sécurité dans la région du Sahel, a ajouté la même source. Le Premier ministre malien sera accompagné, lors de cette visite, d'une importante délégation composée des ministre de la Défense nationale, de l'Administration territoriale et de l'Aménagement du territoire, de l'Equipement et des Transports, ainsi que de hauts responsables civils et militaires, a-t-on conclu. Rencontre à Adrar des deux parties en conflit au nord du Mali Les notables des tribus du nord Mali se sont rencontrés, dans la soirée de jeudi dernier, dans la wilaya d'Adrar pour examiner les moyens de régler la crise dans cette région du sahel africain en présence des cheikhs et notables des régions d'Adrar et de Tamanrasset. La rencontre s'est déroulée sous l'égide du cheikh de la zaouïa Moulay Touhami Ghitaoui qui a affirmé que la conscience humaine imposait à tous de conjuguer leurs efforts pour mettre fin au conflit entre Maliens dans le nord Mali voisin qui entretient avec l'Algérie des liens historiques et fraternels solides. L'Algérie, a-t-il affirmé, a la volonté de trouver une solution à cette crise qui sévit entre les deux parties en conflit que sont le mouvement de libération des Azaouad et le mouvement Ansar Edine, partant de la conviction que la discorde n'engendre qu'instabilité et souffrances. Il a insisté sur la nécessaire contribution de toutes les parties en vue d'une réconciliation malienne qui garantisse les droits de toutes les catégories du peuple malien à vivre dans la fraternité sans exclusive ou marginalisation. Pour cette initiative, a-t-il souligné, toutes les parties concernées à savoir les Cheikhs de tribus ont été invitées, pour entamer un dialogue sérieux qui sera sanctionné par la formation d'un conseil de notables qui veillera à la réalisation du projet de réconciliation et l'élaboration d'un rapport détaillé sur les causes de la crise et les revendications de chaque partie afin de le soumettre aux instances supérieures.