Les Bourses européennes ont terminé autour de l'équilibre, avant-hier, les investisseurs prudents et hésitants dans l'attente d'en savoir plus sur les résultats de poids lourds américains. En l'absence d'indicateurs majeurs et au lendemain de la réunion de la Banque centrale européenne (BCE), les investisseurs ont plutôt opté pour le maintien de leurs positions. "Il ne faut pas s'attendre à des mouvements excessifs au début de la saison des résultats" aux Etats-Unis, a commenté Werner Bader, analyste pour la banque régionale LBBW. Les marchés "ont été relativement stables au cours de la journée, hésitant entre petits gains et pertes avant d'aller nulle part alors que les investisseurs se retiennent de prendre des décisions franches avant les résultats du quatrième trimestre de poids lourds américains la semaine prochaine", a commenté Ishaq Siddiqi d'ETX Capital. L'Eurostoxx a gagné 0,35% La Bourse de Paris a clôturé à l'équilibre: le CAC 40 a grignoté 0,08% à 3 706,02 points dans un volume d'échanges d'environ 2 milliards d'euros. Michelin a enregistré la plus forte baisse du CAC 40, cédant 2,05% à 69,93 euros. Valeo a pris 3,36% à 39,02 euros et Faurecia 5,33% à 14,13 euros. EADS a gagné 0,80% à 32,30 euros. Capgemini a signé la plus forte hausse du CAC 40 (+2,34% à 34,29 euros). EDF a lâché 1,62% à 13,66 euros. Essilor a terminé en très légère baisse (-0,25% à 75,31 euros). Enfin, Beneteau a cédé 0,61% à 8,10 euros. La Bourse de Londres a clôturé en hausse, l'indice FTSE-100 ayant pris 0,33% à 6 121,58 points. Parmi les plus fortes hausses, le groupe aérien IAG a pris 5,43% à 207,6 pence et l'assureur Aviva 3,29% à 380,1 pence. Les banques ont également progressé à l'image de Barclays (+1,71% à 299,65 pence) et de Lloyds Banking Group (+1,39% à 54,04 pence). Les minières ont en revanche cédé du terrain, BHP Billiton lâchant 2,67% à 2 075 pence, Anglo American 1,45% à 2 042 pence et Rio Tinto 1,24% à 3 468 pence. La Bourse de Francfort a terminé quasiment à l'équilibre, l'indice Dax a grignoté 0,09% à 7 715,53 points mais l'indice des valeurs moyennes MDax s'est en revanche replié de 0,11% à 12 335,40 points. Sur l'indice Dax, Commerzbank, valeur très volatile, a fini en queue de l'indice, avec une perte de 3,47% à 1,64 euro. En revanche, sa concurrente Deutsche Bank est restée en territoire positif, mais limité ses gains à 0,27% à 37,25 euros. Parmi les valeurs en baisse, ThyssenKrupp, qui sans surprise après sa forte hausse des jours précédents, a reflué de 1,94% à 18,68 euros. L'avionneur Lufthansa a aussi perdu du terrain (-1,79% à 14,51 euros), après une recommandation en baisse de la banque suisse UBS. A l'inverse, le titre le plus recherché a été celui de Volkswagen (+1,59% à 176,05 euros). Le premier constructeur automobile européen a annoncé avoir vendu, en 2012, 5,74 millions de véhicules sous la marque Volkswagen, un niveau record. C'est 12,7% de plus qu'en 2011. L'indice vedette de la place milanaise, le FTSE Mib, a clos en hausse de 0,29% à 17'502 points. Parmi les meilleures performances du jour, Parmalat (+3,32% à 1,865 euro), et Fiat (+1,93% à 4,126 euros). BMPS a gagné 0,47% à 0,2979 euro. A l'autre bout du spectre, Mediaset a reculé de 1,63% à 1,872 euro, tout comme Finmeccanica, qui a cédé 2,39% à 4,934 euros. A la Bourse suisse, l'indice SMI a terminé en hausse de 0,62% à 7 188,22 points. Julius Baer, la banque spécialiste de la gestion de fortune, a signé la plus forte performance de la séance, grimpant de 3,51% à 35,43 francs suisses, tandis que la banque UBS s'est appréciée de 1,41% à 15,85 francs suisses. Holcim a accusé une baisse de 0,89% à 66,70 francs suisses. La Bourse de Madrid a terminé en légère hausse de 0,53%, à 8 664,7 points. Les valeurs bancaires de l'Ibex-35 ont terminé en ordre dispersé. La première banque par capitalisation de la zone euro Santander, a gagné 1,68% à 6,591 euros et BBVA a fini en légère hausse de 0,93%, à 7,671 euros. En revanche, la première banque espagnole par les actifs, CaixaBank, a elle perdu 0,67% à 2,995 et Banco Popular 2,11% à 0,744 euro. La production industrielle espagnole a replongé en novembre, avec un recul de 7,2% sur un an. La Bourse de Bruxelles a terminé en baisse de 0,34% à 2 496,80 points. Belgacom a perdu le plus de terrain, avec une baisse de 2,24% à 22,72 euros. Les distributeurs Delhaize (-1,80% à 32,00 euros) et Colruyt (-1,52% à 35,60 euros) figurent aussi parmi les plus fortes baisses. Les hausses ont été limitées. La plus forte a été enregistrée par le brasseur AB InBev, qui a pris 0,94% à 65,66 euros. La Bourse de Lisbonne a fermé en hausse de 0,98% à 6 150,17 points, notamment grâce à une forte progression du groupe de distribution Jeronimo Martins qui a gagné 6,06% après avoir annoncé une augmentation de 16% de ses ventes en Pologne. Le PSI-20, indice vedette de la place lisboète, a en revanche été pénalisé par les valeurs bancaires. La BES a en effet reculé de 3,91% tandis que la BPI a perdu 1,79% et la Banif 1,42%. La BCP a terminé inchangée. Parmi les poids lourds, le groupe pétrolier Galp a gagné 1,93% et Portugal Télécom 0,40%. Mais l'électricien EDP a cédé 0,80%. L'indice AEX de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en baisse de 0,16% à 350,13 points. La baisse la plus importante a été enregistrée par le groupe de courrier express TNT Express, qui a cédé 3,00% à 8,25 euros. A la hausse, le groupe de distribution Ahold a gagné 1,00% à 10,57 euros. Wall Street finit en petite hausse, prudente face à des indicateurs mitigés Wall Street a fini la semaine en petite hausse, hésitante après des indicateurs économiques mitigés dans le monde et les résultats de Wells Fargo, première banque américaine à publier ses chiffres: le Dow Jones a gagné 0,13% et le Nasdaq 0,12%. Selon des résultats définitifs, le Dow Jones Industrial Average a grappillé 17,21 points à 13 488,43 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 3,87 points à 3 125,63 points. L'indice élargi Standard and Poor's 500, qui avait terminé la veille à un plus haut en cinq ans, s'est stabilisé, lâchant 0,07 points à 1 472,05 points. Après les bonnes performances de la semaine dernière et avant d'entamer une semaine remplie d'indicateurs économiques et de résultats trimestriels, le marché a pris une pause, selon Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital. Les investisseurs sont aussi restés en retrait car ils digéraient une pléthore d'indicateurs macro et microéconomiques, ont remarqué les analystes de Charles Schwab. L'accélération des prix à la consommation en décembre en Chine a par exemple refroidi les attentes de mesures de soutien à la deuxième économie mondiale, Pékin ayant fait de la lutte contre l'inflation une de ses priorités, ont-ils noté. Le marché a aussi été freiné par la baisse des valeurs financières après la publication des chiffres, pourtant meilleurs que prévu, de la banque Wells Fargo. Le recul du titre de Boeing, plombé par la multiplication des incidents sur son appareil 787, a aussi miné la progression du Dow Jones. Tokyo: le Nikkei finit en nette hausse, plan massif de relance aidant L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a fini la semaine en hausse de 1,40%, les investisseurs rachetant des titres de sociétés exportatrices grâce à l'affaiblissement du yen, et misant sur les effets d'un vaste plan de relance annoncé par le Premier ministre. Les espoirs de nouvelles mesures d'assouplissement monétaire au Japon dopent aussi l'entrain des acteurs du marché. A la clôture, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a affiché un gain de 148,93 points pour monter à 10 801,57 points, un niveau inédit depuis fin février 2011, avant la catastrophe de Fukushima, le 11 mars. Victime de prises de bénéfices, lundi et mardi, il n'a cependant gagné que 1,01% sur l'ensemble de la semaine. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a pour sa part pris 9,67 points, soit +1,09%, pour terminer à 898,69 points. L'activité a été encore très élevée avec 3,53 milliards de titres échangés sur le premier marché. Avant-hier, le dollar évoluait autour de 89 yens, un niveau qu'il n'avait pas atteint depuis mi-2010 vis-à-vis de la monnaie japonaise qui était montée à des sommets historiques l'an passé, avec notamment un dollar à moins de 76 yens en août. L'euro a grimpé pour sa part jusqu'à près de 118,60 yens, porté par les propos de bon augure tenus la veille par le président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, au sujet des perspectives économiques de la zone euro. Par ailleurs, le Premier ministre conservateur japonais Shinzo Abe a lancé un plan de soutien économique d'une ampleur de 20 000 milliards de yens (175 milliards d'euros) afin de sortir le pays de l'ornière en stimulant l'activité. Comme lors de précédentes séances bien orientées, les constructeurs d'automobiles ont profité de cet enthousiasme: l'action Toyota a continué sa progression avec un gain de 1,31% à 4 260 yens, celle de Honda s'est encore élevée de 1,50% à 3 380 yens et celle de Nissan de 2,22% à 873 yens. Dans le secteur de l'électronique, Sony a affiché une hausse de 1,55% pour monter à 983 yens, tandis que Panasonic a pris 4,16% à 551 yens et Nintendo 5,59% à 9 060 yens. S'est distinguée par un bond de 12,62% à 330 yens l'action Sharp, sur la foi d'un article du quotidien Mainichi affirmant que le groupe centenaire a renoué avec la rentabilité opérationnelle au quatrième trimestre 2012 grâce à ses techniques de pointe, une des conditions posées par ses banques pour continuer à lui fournir des liquidités. Les actions des méga banques Mizuho et Mitsubishi UFJ Financial Group, parmi les plus échangées de la journée, ont respectivement gagné 1,20% à 169 yens et 1,05% à 479 yens. Les titres des compagnies aériennes nippones All Nippon Airways (ANA) et Japan Airlines (JAL) ont aussi fini en progression en dépit de quatre problèmes ayant affecté cette semaine leurs appareils flambant neufs Boeing 787 sur lesquels elles misent pour améliorer leur rentabilité. Le titre JAL a gagné 0,69% à 3 635 yens et celui de sa rivale ANA 0,55% à 184 yens.
