En cette deuxième quinzaine du mois d'août, les partis politiques se relancent dans l'arène donnant un avant-goût à la précampagne électorale. En effet, les élections locales de novembre figurent en tête de l'agenda de toutes les formations. Trois d'entre elles ont convoqué simultanément des universités d'été. Le MSP, le Parti des travailleurs et le mouvement En-Nahdha ont regroupé, hier, leurs cadres avec, en toile de fond, les préparatifs des échéances électorales. Il faut s'y préparer dès maintenant, estiment-ils presque à l'unisson, car avec le Ramadhan et la rentrée scolaire, il y aura un net ralentissement de l'activité politique. Dans un tel contexte politique, il sera difficile de mobiliser les citoyens électeurs. Au FLN, une circulaire a été envoyée aux structures locales. Elle définit une démarche globale pour le travail de proximité et les critères devant présider au choix des candidats qui seront retenus et présentés par le parti. Le thème des élections sera également au centre de l'ordre du jour d'une conférence nationale des cadres qui se tiendra à la fin du mois en cours. Selon M. Bouhadja, la rencontre aura à débattre des "collectivités locales, bilan et perspectives". Beaucoup de maires apparentés FLN livreront leurs expériences et la synthèse des travaux permettra de tracer un programme, de cibler des sujets susceptibles d'intéresser l'électorat. Au MSP, l'université d'été qui s'est ouverte hier à Boumerdès a planché sur le sujet sur ses différents aspects. La stratégie, les préparatifs, le profil des candidats…autant de questions qui ont été étudiées. Le MSP a décidé de mobiliser ses cadres qui parcourront les wilayas du pays pour sensibiliser les électeurs et éviter ainsi la désaffection populaire du 17 mai dernier. Le principe de base retenu au sein de ce mouvement est que les candidats retenus seront l'émanation du choix des structures locales. L'université d'été devrait se conclure par des recommandations sur ce que devrait être la mission des élus locaux que nous voulons plus élargies. Le RCD, même s'il ne signale pas une activité débordante en cette conjoncture peu propice de l'été, a chargé une commission nationale de s'occuper de tous les aspects de ces élections, communications, finances, approbation des candidatures qui est à pied d'œuvre depuis plus d'un mois. Au FFS, les préparatifs se concentrent surtout sur le congrès qui se déroulera la première semaine de septembre. Le parti qui espère amorcer dans le sillage de cet événement un retour sur la scène n'a pas encore mis en place une quelconque structure de suivi. Il est vrai que la décision officielle de participer à ces élections n'est pas encore prise mais la tendance lourde est en faveur de la participation.