La réforme du système bancaire est en marche. Même si les banques publiques algériennes souffrent encore de quelques lacunes en matière d'expertise et de contôle interne, les pouvoirs publics ont d'ores et déjà lancé des programmes de refonte des systèmes de contrôle en s'inspirant de l'expertise étrangère. Dans ce contexte, l'Algérie et les Etats-Unis ont développé un programme d'assistance économique dans la finance. En effet, le programme développé avec le ministère des Finances et la Banque d'Algérie porte sur la structure et le contrôle des banques ; un expert doit travailler en Algérie, durant une année, pour ce programme. Un second programme a été engagé, également, dans le secteur financier, et visant en particulier la fourniture d'une assistance technique dans le domaine des hypothèques et des sûretés. Avec les banques commerciales, il est engagé un programme de coopération en vue de fournir des formations, notamment dans les domaines de la gestion des risques commerciaux, de la gestion des portefeuilles, etc. Aussi, et pour éviter, à l'avenir, les détournements de fonds et autres malversations qui ont secoué la place ces dernières années, des "cellules de vigilance" ont été mises en place au niveau de différentes banques dans le cadre des nouvelles mesures de contrôle interne. Dans ce contexte le Délégué général de l'Association des banques et des établissements financiers a indiqué à maintes reprise que "l'ouverture du marché va nous permettre de développer un esprit d'alerte” et que "la catégorie des personnes éprises de gain facile" était "en voie d'extinction sur les plans professionnel et judiciaires. Le premier responsable de I'Abef a ajouté qu'il existait actuellement une "véritable industrie du contrôle " qui s'installe peu à peu s'étalant du contrôle de la qualité du chèque au contrôle des antécédents. II a fait savoir que trois à quatre centrales des risques étaient en train d'être montées. II s'agit de "grandes machines informatisées dans lesquelles sont concentrées toutes les informations concernant la clientèle". Mais selon lui, une autre génération de fraudeurs "technologiques " peut naître et les autorités bancaires "sont en train d'investir dans la sécurité des systèmes d'information pour pouvoir s'adapter en permanence aux changements de tactique des fraudeurs". "Les précautions déjà prises et celles qui sont en cours d'élaboration vont permettre de diminuer l'ampleur du phénomène et d'en anticiper les manifestations", a-t-il assuré. En faisant savoir qu'un code de déontologie était en cours d'élaboration pour venir s'ajouter au Comité de discipline et d'éthique professionnelle.