Le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem a refusé samedi soir toute discussion portant sur le départ du président Bachar al-Assad. M. Mouallem a affirmé à la télévision d'Etat que ceux qui posaient cette condition comme préalable voulaient la poursuite des violences. "Tant que les Américains et les parties qui complotent (contre la Syrie), dont des Syriens, s'accrochent à cette condition, cela signifie qu'ils veulent la poursuite de la violence et de la destruction de la Syrie", a-t-il ajouté. "Personne ne peut dire qui est légitime, le peuple syrien a la décision finale via son libre choix dans les urnes", a-t-il encore dit, ajoutant que "personne ne peut se permettre de porter atteinte à la présidence, c'est inacceptable". Détaillant les points du plan de sortie de crise récemment proposé par M. Assad dans un discours, M. Mouallem a une nouvelle fois appelé à un dialogue national, insistant sur le fait que la "Charte nationale" censée en émerger "sera soumise à un référendum populaire". Il a précisé que le gouvernement se chargeait d'organiser ce dialogue en contactant "toutes les composantes de la Syrie", estimant à "deux ou trois mois" la durée de ces préparatifs. "Je dis aux comités de jeunes (tanssiqiates, en arabe) qui ont sincèrement pris les armes pour le changement et la réforme, participez au dialogue, à la construction de la nouvelle Syrie", a-t-il lancé. Réunion à Paris le 28 janvier de l'opposition syrienne Une réunion de l'opposition syrienne se tiendra lundi 28 janvier à Paris, en présence de ses principaux dirigeants, a annoncé , hier,e chef de la diplomatie française Laurent Fabius. Le président syrien Bachar al-Assad "ne regagne pas du tout de terrain", a-t-il en outre estimé. Le ministre qui intervenait dans une émission de la radio Europe 1 avec le quotidien "Le Parisien-Aujourd'hui" en France et la chaîne iTélé a ajouté que les principaux soutiens à la Coalition nationale syrienne seraient également présents à cette réunion. Il a rappelé que la coalition avait été reconnue par plus d'une centaine de pays. Interrogé sur l'utilisation éventuelle d'armes chimiques par le régime syrien à Homs le 23 décembre, il a répondu par la négative. "Nous avons demandé une vérification par les Services - pas seulement nous d'ailleurs - et on nous a dit 'non'. Quand la vérification a été demandée elle était négative", a-t-il dit. Le ministre français a minimisé la présence de combattants jihadistes aux côtés de l'opposition syrienne, évoquant le front Al-Nosra "venu d'Irak, qui est un groupe ultra-minoritaire", a-t-il dit.