La Libye a décidé de renforcer la sécurité sur ses sites pétroliers, après la prise d'otages meurtrière sur un champ gazier d'In Amenas, et l'intervention militaire française au Mali, ont indiqué des sources des services de sécurité. La Garde des installations pétrolières a été chargée officiellement de protéger les champs pétroliers situés sur les frontières avec la Tunisie, l'Algérie et le Niger, a indiqué le colonel Ahmed Khalifa al-Khabachi cité par la presse officielle libyenne. Selon lui, les membres de cette Garde se sont déployés à l'intérieur et à l'extérieur des champs pétroliers pour parer à toute menace. Dans un communiqué, les services de sécurité libyens ont annoncé une multiplication des patrouilles sur les sites et gisements pétroliers et la création d'une cellule de coordination des opérations. Outre l'augmentation des effectifs au sol, des vols de surveillance sont prévus, selon un responsable libyen, qui a fait état de toute une stratégie en cours de mise en œuvre. Ahmed Musrati, qui travaille sur le champs pétrolier Mabrouk appartenant à la compagnie pétrolière française Total E&P, a indiqué que des mesures sécuritaires ont été renforcées autour de ce champ pétrolier pour parer à toute éventualité. En proie à l'insécurité depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi et l'effondrement des institutions de l'Etat, le Libye, pays pétrolier dont une grande partie des installations énergétiques se trouve dans le désert s'est retrouvée confrontée à de nouveaux défis sécuritaires. Des compagnies comme Sonatrac, Total (France), Eni (Italie), Repsol (Espagne), Witershall (Allemagne), Occidental (USA) ainsi que des compagnies turques et chinoises possèdent des concessions d'exploitation et de prospection de gisement pétroliers dans ce pays, notamment dans le désert.