Le gouverneur du Nebraska (centre) a annoncé qu'il avait approuvé un nouveau trajet pour le controversé oléoduc Keystone, qui éviterait ainsi des zones où l'environnement de son Etat est fragile. La construction et le fonctionnement de l'oléoduc Keystone XL, avec les aménagements et les engagements proposés, auraient un impact environnemental minime au Nebraska, a écrit le gouverneur, Dave Heineman, dans une lettre à Barack Obama. Celui-ci avait refusé début 2012 de donner son feu vert à ce projet de 7 milliards de dollars, remettant toute décision à 2013 afin de permettre la réalisation d'une étude sur l'impact écologique de l'oléoduc. Le département d'Etat étudie actuellement le nouveau projet modifié de construction de la portion de cet oléoduc traversant la frontière américano-canadienne, qui doit courir sur 3.380 km entre Hardisty, dans la province canadienne de l'Alberta, et Steele City, au Nebraska. Une décision devrait être rendue prochainement. Dave Heineman a ajouté dans sa lettre au président que l'oléoduc rapporterait 418,1 millions de dollars de retombées économiques à son Etat, qui récolterait en outre de 11 à 13 millions de dollars d'impôts fonciers chaque année. La société qui exploitera cet oléoduc devra en outre mettre en place un plan d'urgence pour faire face à une éventuelle fuite, et souscrire une assurance à hauteur de 200 millions de dollars pour réparer d'éventuels dommages dus à une pollution, a ajouté M. Heineman. La société TransCanada, qui veut bâtir cette structure, a déjà commencé en août à construire une portion de près de 800 kilomètres entre l'Oklahoma et la côte du Texas (sud), qui ne nécessitait pas d'autorisation des autorités fédérales américaines. Keystone XL doit acheminer 830 000 barils de brut par jour jusqu'aux raffineries du golfe du Mexique. Le projet devrait créer 20 000 emplois aux Etats-Unis et injecter 20 milliards de dollars dans l'économie américaine, selon TransCanada.