La responsable des opérations humanitaires des Nations unies Valerie Amos s'est entretenue , avant-hier, à Damas avec des responsables syriens de l'opération humanitaire que l'ONU veut lancer en Syrie, pays ravagé depuis 22 mois par un conflit armé. Mme Amos a rencontré le chef de la diplomatie Walid Mouallem et le ministre des Affaires sociales Jassem Zakaria, a déclaré un porte-parole de l'ONU, Khaled al-Masri. Elle devait également voir des organisations civiles non gouvernementales, alors que la violence des combats entrave la distribution de l'aide humanitaire. En Syrie, environ quatre millions de personnes, dont deux millions de déplacés, ont besoin d'une aide d'urgence, d'après les Nations unies. L'ONU s'attend à ce que le nombre de réfugiés syriens au Liban, en Irak, en Jordanie et en Turquie - atteigne un total de 1,1 million d'ici à juin si le conflit ne cesse pas. M. Zakaria a appelé les agences de l'ONU à respecter leurs "engagements" envers les déplacés du conflit, et exprimé son mécontentement face "aux mauvaises conditions de vie des réfugiés syriens dans les camps" dans les pays voisins. L'ONU a suspendu début décembre ses opérations en Syrie et retiré son personnel international "non essentiel". Elle a maintenu une présence avec du personnel local.