Le groupe nucléaire public français Areva a signé un contrat de 50 millions d'euros avec la Société nationale de l'électricité et du gaz (Sonelgaz) portant sur le renforcement du réseau de transport électrique du pays, a annoncé le groupe français jeudi. Ce contrat, signé par le pôle "transmission et distribution" du groupe, s'inscrit dans le cadre du "projet réseau méditerranéen qui prévoit l'interconnexion des réseaux des pays européens et maghrébins", est-il précisé dans un communiqué. Dans ce cadre, Areva "construira et installera une sous-station haute-tension (400 000 Volts) conventionnelle (isolée à l'air), un système de télécommunications, ainsi que l'équipement de protection et de contrôle qui (…) permettront de renforcer considérablement le réseau algérien", selon le groupe. En quatre ans, c'est le cinquième contrat attribué par Sonelgaz à Areva T&D Algérie. Areva T&D a déjà contribué au projet d'interconnexion des Réseaux méditerranéens en 2003. La société avait fourni une sous-station haute-tension isolée au gaz permettant l'interconnexion des réseaux de transport électrique algérien et marocain. "Nous sommes très heureux de la confiance que Sonelgaz porte aux solutions d'AREVA T&D. Nous sommes convaincus que la signature de ce contrat va accélérer notre développement dans cette région", a déclaré Philippe Romieu, vice-président Europe du Sud et Afrique. Par ailleurs, la filiale algérienne d'Areva s'apprête, pour accompagner son développement, à installer un centre d'ingénierie à Alger. Ce dernier, le premier du genre en Afrique, accueillera une cinquantaine d'ingénieurs, des Algériens et des étrangers. Ils travailleront sur des solutions destinées aux groupes algériens. Ce nouveau centre d'ingénierie constituera le fer de lance de la stratégie de développement du géant français en Afrique dans les prochaines années. Il serait utile de rappeler que le programme algérien d'interconnexion de l'électricité est ambitieux, plusieurs projets ont été réalisés jusque-là, d'autres sont en cours de réalisation ou à l'étude. Pour ce qui est de l'interconnexion inter-maghrébine le marché maghrébin sera renforcé par de nouveaux projets. Le premier concerne l'interconnexion entre l'Algérie et le Maroc, pour lequel une enveloppe financière de 400 millions de dollars a été consacrée. Quant au second projet il est en cours de réalisation. Il s'agit d'une interconnexion avec nos voisins tunisiens. Ces projets seront renforcés par plusieurs autres reliant l'Algérie aux cinq pays du Maghreb. La réception prévue en 2008 du projet de Hadjret Ennouss qui reliera l'Est et l'Ouest permettra une interconnexion intermaghrébine encore plus dense. Ce projet permettra à l'Algérie d'exporter de l'électricité vers l'ensemble des pays de l'UMA, ce qui nécessitera, bien sûr, la réalisation d'importants investissements. Enfin, il y a lieu de rappeler que l'Algérie, le Maroc et la Tunisie sont engagés dans un vaste projet régional de coopération dans le domaine de l'électricité, avec la participation et l'assistance de la Commission européenne dans le cadre du protocole de coopération signé à Rome en décembre 2003, lors de la Conférence euro-méditerranéenne des ministres de l'Energie.