50 millions d'euros. C'est le contrat que vient de remporter la firme française Areva, spécialisée dans l'enrichissement d'uranium. Et de cinq. En l'espace de quatre ans la société algérienne Sonelgaz vient d'attribuer un cinquième contrat à Areva TXD Algérie. Ce dernier s'inscrit dans le cadre du projet «Réseau méditerranéen». Il va permettre au réseau national électrique de se renforcer. La Sonelgaz a prévu tout un programme de modernisation de ses infrastructures électriques. Ce dernier contrat a cependant une autre teneur. Il se distingue des autres par son envergure. Il prévoit ni plus ni moins que l'interconnexion des réseaux des pays maghrébins et européens. Dans son communiqué le groupe français a livré quelques détails: «Areva construira et installera une sous-station haute tension de 400 KV, conventionnelle, un système de télécommunications, ainsi que l'équipement de protection et de contrôle qui, associés à de nouvelles infrastructures, permettront de renforcer considérablement le réseau algérien», a-t-il expliqué. Tout «baigne» apparemment entre la compagnie française et la société algérienne. Le dernier contrat en date dont le montant s'élève à 50 millions d'euros va très probablement donner un coup d'accélération à une coopération qui ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. Selon des informations qui accréditent cette option, la filiale algérienne d'Areva serait sur le point d'installer un centre d'ingénierie dans la capitale, Philippe Romien, vice-président Europe du Sud et Afrique du géant français ne cache pas sa volonté de prendre assise en Algérie: «Nous sommes très heureux de la confiance que Sonelgaz porte aux solutions d'Areva TXD. Nous sommes convaincus que la signature de ce contrat va accélérer notre développement dans cette région», a déclaré en substance ce dernier. Quant au centre d'ingénierie, qui devrait voir le jour à Alger, il serait le premier du genre en Afrique. Il devrait accueillir une cinquantaine d'ingénieurs algériens et français, qui se pencheront sur des solutions à appliquer aux groupes algériens. Mais il constituerait selon toute vraisemblance la pièce maîtresse de la stratégie de développement de la firme française en Afrique, société spécialisée dans le nucléaire et l'exploitation d'uranium, elle aspire aussi à gérer l'uranium algérien. L'Algérie qui ambitionne d'accéder à un programme de nucléaire civil, ne ratera certainement pas une telle aubaine. Ce qui n'était que rumeurs et spéculations pourrait s'avérer fondé. La coopération algéro-française dans le domaine du nucléaire civil se profile.