"Le développement des exportations hors hydrocarbures a toujours constitué une préoccupation majeure des pouvoirs publics et figure parmi les principaux axes du programme du ministère de Commerce " a souligné, Mustapha Benbada, au cours de son intervention lors de l'ouverture des travaux de la rencontre autour du lancement du programme de formation aux métiers de l'exportation organisée au profit des directeurs des chambres de commerce et d'industrie (DCACI) à l'école supérieure algérienne des affaires (ESAA) et en partenariat avec les représentants du cabinet FORMATEX, Mme Corinne Brunero et M Piere Lemaire, en l'occurrence. C'est ainsi que le ministre a remis des attestations de formation à une quinzaine de formateurs destinés à assurer des cours de perfectionnement aux directeurs des CACI, des cadres du ministère et des chefs d'entreprises selon leur désir au niveau de l 'ESAA. Il s'agit pour l'Algérie de relever, dit-il, dans les prochaines années, le défi de diversification de notre économie et permettre d'augmenter le volume des exportations et mettre ainsi un terme à " notre grande dépendance à l'égard des hydrocarbures " sans fixer d'échéance. Le tissu productif s'est beaucoup développé, selon lui, au cours des dix dernières années grâce notamment " aux mesures incitatives " prises par les pouvoirs publics, permettant ainsi au potentiel à l'exportation du pays de s'améliorer, poursuit-il, en offrant de larges perspectives de placement de nos produits sur les marchés extérieurs. " Il convient également de souligner que la survie des entreprises dépend de plus en plus de leur capacité à s'adapter au nouveau contexte de mobilisation de l'économie , à affronter leurs concurrents étrangers sur leur propre marché et à aller vers la conquête d'autres marchés dans le monde " affirme M Benbada qui estime que les entreprises algériennes sont ainsi interpellées pour se déployer vers l'international et sont même en droit d' exiger, dit-il, non seulement des facilitations mais surtout d'être accompagnées dans cette voie. Selon lui, les pouvoirs publics sont, pour leur part, convaincus de l'ampleur de la tâche et de la nécessité d'apporter toute l'aide et le soutien aux entreprises qui s'impliquent dans cette mission d'exportation. Sur le plan institutionnel, le ministre a noté les efforts déployés par l'Agence algérienne de promotion du commerce extérieur (ALGEX) dans notamment l'accompagnement et l'information des exportateurs et qui est, dit-il, en phase d'un véritable déploiement de ses activités pour un plus grand impact auprès des entreprises nationales. Il est utile de rappeler aussi les efforts fournis par l'Etat et les nombreuses mesures prises pour promouvoir les exportations hors hydrocarbures à travers notamment des mesures incitatives et des facilitations bancaires. "C'est le cas en particulier du Fonds spécial de la promotion des exportations (FSPE) qui a été mis en place pour encourager les entreprises algériennes à exporter à travers les aides partielles touchant notamment le transport international et la participation dans les foires et salons à l'étranger " a-t-il ajouté. Et c'est pourquoi les pouvoirs publics ont décidé cette fois-ci d'aller plus loin et de mettre en place, selon le ministre, un programme de formation aux métiers de l'exportation totalement dédié aux chefs d'entreprises et aux cadres à l'effet, dit-il, de leur transmettre le savoir-faire dont ils pourraient avoir besoin dans toutes les phases que nécessite une opération d'exportation qui exige certes des connaissances approfondies sur le commerce international et la détection des marchés potentiels ou en cours d'émergence dans les quatre coins du monde. Le déroulement de cette opération de formation s'effectuera au niveau des quatre pôles régionaux, Alger, Oran, Constantine et Ghardaïa.