Une trentaine de chercheurs et d'universitaires, issus des universités de Sétif, d'Alger, de Tunisie, d'Iraq, du soudan et du Maroc, prennent part, jusqu'au 20 février, aux travaux du colloque sur la vie et l'œuvre du savant Mohamed Bencheneb, qui s'est ouvert, dimanche dernier, au pôle universitaire de Médéa. Cette rencontre permettra aux spécialistes de tenter d'apporter des réponses à une multitude de questions que suscitent, jusqu'au jour d'aujourd'hui, les œuvres de Mohamed Bencheneb, notamment le volet relatif à la relation entre l'authenticité et la modernité. Les participants vont se pencher, à la lumière des écrits de ce savant, sur la position de la pensée arabe vis-à-vis de la modernisation, comprendre la réaction des intellectuels arabes par rapport à cette question, mais également sur les bienfaits et les limites de la modernité en tant que vision, valeur et pratique. D'autres "pistes" de recherches seront également exploitées lors de ce colloque, notamment l'adéquation de ce modèle universel de la modernité, avec les fondements et les valeurs des sociétés arabes, et la nature de la relation entre l'orientalisme et la modernité. La première journée de ce colloque a été marquée par la présentation d'une série de communications, traitant des thèmes relatifs à "La problématique de la modernité entre universalisme", "Entre modernisme et traditionalisme", "La modernité dans le monde arabe" et "Le concept de la modernité dans la pensée d'Abi Yaakoub El-Merzouki". L'érudit Mohamed Bencheneb, né en 1869 au quartier Takbou, à Médéa, s'est attelé, durant toute sa vie, à la promotion des études sur la culture populaire arabe. Il a offert, à travers ses innombrables écrits, l'opportunité au monde littéraire arabe de prendre connaissance de la diversité et de la richesse des productions littéraires du terroir. Titulaire d'un doctorat es-lettres de l'université d'Alger, en 1922, Mohamed Bencheneb est l'auteur, entre autres œuvres remarquables, "L'histoire de l'Ifrikya", "Le bustan d'ibn Meryem" sur les saints patrons de la ville de Tlemcen, "Diwan Eddiraya d'El-Ghobrini", sur les saints patrons de Bougie, "Abou Dolama", le poète bouffon de la dynastie abbasside, "les proverbes de l'Algérie et du Maghreb", "Les proverbes, adages et les expressions populaires", "Mots turcs et persans conservés dans le parler algérien". Il est décédé, le 5 février 1929, après plus de trente-cinq années consacrées à la promotion de la culture populaire arabe.