Technip s'est montré optimiste pour 2013 avant hier, après avoir de nouveau engrangé des bénéfices et des commandes record en 2012, ses résultats ayant été dopés par une dynamique positive dans l'ensemble de ses divisions. Le bénéfice net du groupe de services pétroliers a grimpé de 6,4% l'an dernier, à 539,7 millions d'euros, conformément aux attentes. Le chiffre d'affaires, en forte hausse de 20,4% à 8,2 milliards, est légèrement supérieur aux prévisions. Le carnet de commandes s'est pour sa part envolé de 36,8% à 14,2 milliards. La marge opérationnelle courante a quant à elle légèrement reculé de 0,4 point sur l'année, à 10%, selon un communiqué. 2012 a été de nouveau une très bonne année pour Technip, tant le bénéfice net que les commandes ayant battu leurs records, et c'est la 4e année que notre taux de marge a été de 10% ou au-dessus, a résumé au cours d'une conférence de presse Thierry Pilenko, P-DG du groupe. De plus, deux grandes opérations stratégiques ont été réalisées en 2012, a-t-il rappelé, citant l'acquisition du portefeuille de technologies de raffinage et pétrochimie Stone & Webster, qui va aider le groupe à étendre son empreinte en Amérique du Nord, et l'alliance avec Heerema, spécialiste de la pose d'oléoducs à de très grandes profondeurs. Technip est un des principaux groupes mondiaux d'ingéniérie, gestion de projets et construction d'infrastructures d'énergie, des plateformes pétrolières aux raffineries. L'activité dans le subsea (infrastructures sous-marines) a grimpé de 36,2% à plus de 4 milliards d'euros, avec un bond de 21,1% du bénéfice opérationnel, à 603,1 millions d'euros, portée par des projets en eaux profondes et peu profondes, en Amérique du Nord et en Afrique. La marge opérationnelle courante ressort toutefois en recul de 1,85 point à 14,9%, en ligne avec l'objectif du groupe qui tablait sur 15%. Dans l'onshore (installations terrestres) et l'offshore (plateformes en mer), le chiffre d'affaires a progressé de 8,2%, pour une marge opérationnelle courante en repli de 0,1 point à 7%, dans le haut des prévisions du groupe. La division a été tirée dans l'onshore par des projets dans l'aval (raffinage, pétrochimie...) au Moyen-Orient, en Europe et aux Amériques, et dans l'offshore par des projets de plateformes en mer du Nord, en Asie Pacifique et dans le golfe du Mexique. Fort de ces performances, le dividende annuel va augmenter de 6,3% à 1,68 euro. Pour 2013, Technip table sur une croissance de 11 à 16% de son chiffre d'affaires, qui devrait donc s'établir entre 9,1 et 9,5 milliards d'euros, et des résultats de nouveau en progression. La marge opérationnelle courante devrait quant à elle être stable à 10%. Nous sommes très confiants dans les perspectives de nos marchés, dont nous pensons qu'ils sont en croissance et prometteurs, a souligné Thierry Pilenko. L'environnement sectoriel reste extrêmement porteur et ce dans pratiquement toutes les zones du monde, et en particulier dans l'exploration-production, a-t-il ajouté. Dans ce contexte favorable, le groupe mise sur sa diversification, ses technologies différenciatrices (comme les unités flottantes de production de gaz naturel liquéfié, ou les conduites flexibles reliant les puits sous-marins pour lesquelles le brésilien Petrobras vient d'opter), et sur son ancrage mondial pour se détacher de ses concurrents. L'objectif de croissance pour 2013 est déjà couvert à 75% par les commandes en carnet qui seront exécutées cette année, a indiqué de son côté Julian Waldron, directeur financier. Par divisions, le groupe prévoit un chiffre d'affaires 2013 de 4,3 à 4,6 milliards d'euros dans le subsea, avec une marge maintenue autour de 15%, et entre 4,7 et 5,1 milliards d'euros pour l'onshore/offshore, avec une marge de 6% à 7%. Pour accompagner son développement, Technip, implanté dans 48 pays, a accru ses effectifs de plus de 5 000 personnes l'an dernier, à 36.500, et va maintenir ses investissements à plus d'un demi-milliard d'euros cette année. Ces annonces ont été bien accueillies en Bourse, Technip gagnant 1,24% à 79,93 euros en fin de matinée, dans un marché en recul de 1,42%.