L'Office de gestion et d'exploitation des biens culturels a indiqué, dernièrement, dans un rapport, que la Casbah d'Alger compte aujourd'hui 554 bâtisses en état de vétusté avancé dont 188 menaçantes ruines et constituant un réel danger pour leurs occupants. Les maisons, en questions, toutes habitées voire surpeuplées et majoritairement situées dans la zone d'habitat traditionnel, représentant 30% du secteur sauvegardé de la Casbah d'Alger, attendent l'application du plan permanent de sauvegarde, adopté en février 2012, précise le rapport. Aujourd'hui handicapé par le retard d'attribution, par la wilaya d'Alger, d'un parc de logements, le périmètre sauvegardé de la Casbah d'Alger a perdu 17% de son parc immobilier, soit 373 maisons disparues dont l'emplacement, resté nu, menace la solidité du reste des bâtisses, relève-t-on l'OGEBC dans le rapport. Le plan de sauvegarde prévoit la reconstruction à l'identique des maisons effondrées. Selon le même rapport, 908 autres maisons sont actuellement "moyennement ou superficiellement dégradées", 120 bâtisses en ruine et 120 autres fermées ou murées, mais majoritairement squattées. Le squat de ces bâtisses, classées dangereuses, entrave le lancement des travaux de restauration telle que prévue par le plan de sauvegarde, selon l'OGEBC qui affirme avoir demandé 514 logements provisoires et 793 définitifs auprès de la wilaya d'Alger sans obtenir de suite à ce jour. Le rapport de l'office relève, en outre, que sur les 1 816 bâtisses encore debout, 271 ont subi une surélévation récentes, 171 surélévation datant de l'époque coloniale et 41 cas d'extensions illicites. Les architectes de l'OGEBC affirment que ces modifications sur la structure initiale des maisons restent la principale cause d'effondrement dont le plus récent remonte au 18 février. Par ailleurs, le rapport fait état de 72 constructions illicites, entre maisons et baraques érigées à l'intérieur du périmètre de la Casbah d'Alger et appelées à être "éradiquées", selon l'office qui pointe du doigt, également, les nombreuses modifications apportées aux maisons.