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Coupes budgétaires: Les Etats-Unis toujours dans l'impasse à J-1
Publié dans Le Maghreb le 02 - 03 - 2013

A deux jours de la date-butoir, les coupes budgétaires massives qui se profilent aux Etats-Unis alimentent les craintes des marchés et les doutes sur la capacité du pays à réduire sa dette en évitant les psychodrames politiques. Dans ce qui s'apparente à une réunion de la dernière chance, la Maison Blanche a annoncé que le président américain Barack Obama recevrait les chefs de file du Congrès, le jour même où ces réductions automatiques dans les dépenses de l'Etat doivent commencer à entrer en vigueur. Faute d'accord, le budget fédéral sera amputé de 85 milliards de dollars jusqu'à fin septembre, affectant principalement les dépenses de défense et les programmes sociaux, avant d'être sabré de 109 milliards par an pendant les dix prochaines années. "Si les coupes s'étendent jusqu'à la fin septembre, l'impact sera incroyablement important, bien plus que ce qui est prévu pour le moment", prédit l'économiste Joel Naroff. L'administration a déjà dressé une longue liste des conséquences, parfois bien concrètes, de cette cure d'austérité forcée: mises au chômage partiel massif, baisse des aides aux enseignants, retards dans le transport aérien... Au final, la première économie mondiale ne retomberait pas en récession cette année mais pourrait voir son produit intérieur brut amputé de 0,6 point de pourcentage alors que la croissance est encore convalescente, selon les projections du Bureau du budget du Congrès américain (CBO). Après une période d'euphorie qui lui a fait tutoyer des sommets historiques, la Bourse de Wall Street semble pour l'instant retombée de son nuage.
Inquiétude à relativiser
"Les coupes auront un impact négatif sur l'économie, cela ne fait aucune doute. La question est plutôt de savoir si cela aura aussi un effet sur les bénéfices des entreprises et leur capacité à prospérer dans cet environnement", explique David Levy, de Kenjol Capital Management. Hugh Johnson, de Hugh Johnson Advisors, relativise et assure que l'inquiétude suscitée par cette cure de rigueur a "diminué". Au-delà de ce nouveau psychodrame politique, c'est la capacité même des Etats-Unis à réduire leur dette qui suscite des doutes. Le président de la Banque centrale américaine (Fed) Ben Bernanke l'a martelé mercredi lors d'une audition au Congrès: "le processus difficile devant permettre de régler les déséquilibres de long terme ne fait que commencer". Mais depuis de nombreuses années, toute ébauche de compromis bute sur l'opposition entre démocrates, majoritaires au Sénat, et républicains, qui dominent la Chambre des représentants. A l'été 2011, la bataille sur le plafond de la dette avait conduit l'agence Standard and Poor's à priver les Etats-Unis de leur triple A, le sésame permettant d'emprunter aux meilleures conditions sur les marchés financiers. Les conditions de financement du pays n'en ont toutefois pas pâti. Après des mois de discussions, un accord arraché début janvier avait permis de repousser l'échéance sur les coupes budgétaires jusqu'au 1er mars. La question du plafond de la dette reste en suspens et l'adoption du budget promet de nouvelles batailles. "La mise en oeuvre des coupes automatiques (...) ne provoquera pas un abaissement de la note de la dette du pays. Mais un tel scénario affaiblit encore davantage les chances qu'un accord soit trouvé à temps sur les autres mesures de réduction du déficit nécessaires pour conserver la note +AAA+", a souligné l'agence de notation Fitch. Selon Joel Naroff, si un accord était conclu dans les prochaines semaines, les conséquences des coupes budgétaires pourraient être neutralisées "assez rapidement" mais puisqu'"il s'agit de jeux politiques, il est très difficile de faire la moindre projection".
Les coupes automatiques seraient un "gros choc" pour l'économie, selon Obama
Le président Barack Obama a prévenu mercredi que les coupes automatiques dans les dépenses qui s'annoncent, constitueraient un "gros choc" pour l'économie américaine, et qualifié de "superflue" cette cure de rigueur due aux désaccords persistants entre élus. S'exprimant en début de soirée devant des hommes d'affaires à Washington, M. Obama a une nouvelle fois insisté sur les conséquences concrètes de cette austérité, qui entrera graduellement en vigueur sauf accord, peu probable dans l'immédiat, entre démocrates et républicains. Le dirigeant démocrate a remarqué que les effets de ces 85 milliards de coupes dans les dépenses de l'Etat fédéral d'ici à la fin de l'année budgétaire en septembre, ressembleraient à une "boule de neige". Les conséquences ne se feront pas sentir "dans la première semaine, les deux premières, les trois premières semaines si votre entreprise n'est pas directement liée au département de la Défense", budget le plus durement affecté par la rigueur, a-t-il assuré. Mais à terme, "cela va être un gros choc pour l'économie. Tant le secteur privé que le secteur public estiment que nous pourrions perdre 0,6 point de croissance économique", a-t-il rappelé. "Cela veut dire que moins de consommateurs auront de l'argent. Cela veut dire que l'économie mondiale sera plus faible". "Le pire, c'est que (cette rigueur) est entièrement superflue", s'est-il lamenté, en répétant son credo d'une "approche équilibrée" pour réduire le déficit budgétaire: des coupes mais aussi une hausse des impôts pour les contribuables les plus aisés. "C'est ce que j'ai proposé à mes amis républicains en décembre", a argumenté M. Obama. "Ce n'est pas une question technique, c'est une question politique. La question est de savoir s'il y aura une volonté de toutes les parties à effectuer des compromis réels", selon lui.
Les coupes budgétaires affecteront la croissance mondiale, selon le FMI
Les coupes budgétaires massives qui se profilent à partir de aux Etats-Unis auront un impact sur l'économie mondiale et conduiront à revoir à la baisse les prévisions de croissance du pays, a estimé avant-hier un porte-parole du Fonds monétaire international (FMI). Il y aura un impact sur la croissance mondiale. Les pays les plus affectés seront ceux qui ont les liens commerciaux les plus profonds avec les Etats-Unis et notamment l'Union européenne, a indiqué William Murray. En termes de retombées, tout dépendra si les coupes sont appliquées en intégralité, a indiqué le porte-parole du FMI lors d'une conférence de presse. S'agissant des Etats-Unis, M. Murray, a assuré que le Fonds allait revoir à la baisse ses prévisions de croissance pour le pays, qui tablent actuellement sur une progression de l'activité de 2,0% en 2013. Selon notre évaluation, une mise en œuvre intégrale des coupes budgétaires conduira à amputer la croissance américaine de 0,5 point de pourcentage cette année, a-t-il précisé, rappelant que les nouvelles prévisions mondiales du Fonds seraient publiées en avril. Selon les chiffres officiels publiés avant-hier, la croissance économique des Etats-Unis s'est figée au quatrième trimestre 2012 et n'a atteint que 0,1% en rythme annualisé.
La croissance économique s'est figée au 4e trimestre
La croissance économique des Etats-Unis s'est figée au quatrième trimestre, selon la deuxième estimation officielle du produit intérieur brut (PIB) d'automne publiée à Washington. Le PIB américain a progressé de 0,1% en rythme annualisé d'octobre à décembre, indique le département du Commerce, revoyant ainsi en légère hausse son estimation de la fin du mois de janvier qui donnait un recul de la production nationale de 0,1% pour cette période. Au troisième trimestre, l'économie américaine avait crû officiellement de 3,1%. La révision annoncée par le ministère est bien moins forte que le pensaient les analystes dont la prévision médiane donnait un taux de croissance économique de 0,5% pour le dernier trimestre.Elle ne modifie pas le taux de croissance officiel des Etats-Unis pour 2012, qui, à 2,2%, témoigne d'une accélération par rapport à 2011 (1,8%). "Le tableau général de l'économie au quatrième trimestre reste largement le même que celui qui avait été présenté le mois dernier", écrit le ministère dans un communiqué. Selon le gouvernement, le ralentissement du quatrième trimestre a résulté d'une décélération de la production stockée et d'un recul de la dépense publique et des exportations dont les effets négatifs ont été en partie compensés par un rebond de l'investissement privé hors logement, et une accélération de la consommation des ménages et de la baisse des importations. Dans le détail, les révisions sont minimes. La plus forte touche aux chiffres du commerce extérieur et montrent que les échanges avec le monde ont apporté aux Etats-Unis un quart de point de croissance de PIB sur les trois derniers mois de 2012, un peu moins que pendant l'été. Moteur principal de l'économie, la hausse de la consommation des ménages a été revue en baisse de 0,1 point, à 2,1%. Plus fort que ce qui avait été annoncé en janvier, le ralentissement des stocks apparaît désormais avoir fait perdre plus de 1,5 point de croissance au pays au dernier trimestre. A l'inverse, la progression de l'investissement privé a été revue en hausse de 1,5 point, à 11,2%. Supérieure a l'estimation première, la baisse de la dépense publique (tirée par un effondrement des dépenses militaires sans équivalent depuis 1972) a fait perdre officiellement 1,4 point de croissance au pays au quatrième trimestre. La progression de la demande intérieure finale a été revue en hausse de 0,1 point, mais reste globalement faible, à 1,4%.
Le cycle de désendettement des ménages semble toucher à sa fin
Le cycle de désendettement des ménages américains entamé fin 2008 semble toucher à sa fin, notamment sous l'effet de la poussée des prêts étudiants, pour lesquels les retards de paiement s'accumulent, a indiqué la Réserve fédérale des Etats-Unis (Fed). "Les chiffres fournissent la preuve précoce que les consommateurs pourraient arriver au terme d'un cycle de désendettement de quatre ans" entamé au quatrième trimestre 2008, indique l'annexe new-yorkaise de la banque centrale dans son étude trimestrielle sur l'endettement des Américains. Selon cette étude, l'endettement total des ménages atteignait 11 340 milliards de dollars au 31 décembre, soit 0,3% de plus que trois mois plus tôt, mais 10,6% de moins qu'à la fin du troisième trimestre 2008, quand il avait cumulé à 12 680 milliards de dollars. Les prêts immobiliers, qui représentent 71% des sommes dues par les ménages, sont restées globalement stables par rapport au trimestre précédent, indique la Fed de New York, mais l'encours de l'ensemble de tous les autres prêts a augmenté pour le troisième mois d'affilée.
Parmi eux, les prêts étudiants ont augmenté de 1% pour atteindre un encours total de 966 milliards de dollars, ajoute l'étude.
Ces emprunts sont devenus en 2010 le deuxième poste d'endettement des ménages, passant devant les cartes de crédit, et ils représentaient 7% du total des sommes dues par les Américains fin 2012. Selon la Fed, 11,7% de ces prêts représentaient des retards de paiement de plus de 90 jours. Il s'agit du type d'emprunts pour lequel ce taux est le plus élevé. Depuis deux ans, plusieurs études montrent qu'avec la crise et les difficultés des jeunes générations à trouver un emploi ou à obtenir un travail qui soit payé à la hauteur de leurs espérances, le remboursement de ces prêts ont des conséquences tragiques pour un nombre croissant de personnes.
Les nouvelles inscriptions au chômage repartent à la baisse
Les nouvelles inscriptions au chômage sont reparties à la baisse aux Etats-Unis après une semaine de hausse, selon des chiffres publiés à Washington par le département du Travail. Le ministère indique que 344 000 demandes d'allocations de chômage ont été déposées dans le pays du 16 au 23 février, soit 6,0% de moins que la semaine précédente, en données corrigées des variations saisonnières. Le recul annoncé est bien plus prononcé que ne le pensaient les analystes dont la prévision médiane tablait sur 360 000 nouveaux chômeurs contre 366 000 la semaine précédente, un chiffre que le gouvernement a révisé à la hausse avant-hier. Depuis le début du mois de décembre, l'indicateur du ministère fluctue, parfois fortement d'une semaine sur l'autre, entre 330 000 et 375'000 nouveaux chômeurs tous les huit jours. En moyenne sur quatre semaines, l'indicateur a lui aussi fléchi (-1,8%), mettant fin à deux semaines consécutives de hausse, pour s'établir à 355 000 nouvelles demandes d'allocations. Selon les derniers chiffres officiels, le taux de chômage officiel des Etats-Unis était de 7,9% en janvier.


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