L'économie américaine a enregistré une croissance de 2,4 % au deuxième trimestre de 2010, inférieure à celles des deux trimestres précédents, selon les estimations préliminaires publiées vendredi par le département du Commerce. Ce chiffre représente un nouveau ralentissement de la croissance économique par rapport à un rebond remarquable de 5,6 % enregistré au quatrième trimestre de 2009 et à une hausse de 3,7 % au premier trimestre de cette année, et à une hausse de 2,5 % prévue par les économistes. La dépense personnelle de consommation, qui représente environ 70 % de l'économie américaine, a augmenté de 1,6% au deuxième trimestre, par rapport à 1,9 % au premier trimestre de cette année. Cette décélération est due notamment à un ralentissement des dépenses de consommation, qui représentent environ 70% de l'économie américaine. La dépense personnelle de consommation a augmenté de 1,6% au deuxième trimestre, par rapport à 1,9 % au premier trimestre de cette année. Cette faible performance est également le résultat du ralentissement de construction des stocks des entreprises, l'un des principaux moteurs de la reprise de l'économie américaine. Le redressement économique américain a été lent et ses perspectives sont restées incertaines avec des risques baissiers croissants, a déclaré vendredi le Fonds monétaire international (FMI). "La demande privée a été morose, alors que le taux de chômage a uniquement reculé modérément depuis les pics enregistrés après Dépression", a indiqué le FMI dans son évaluation annuelle sur la réponse économique et politique des Etats-Unis. Pour le moment, le taux de chômage s'établit à 9,5% aux Etats-Unis, un niveau que l'administration d'Obama a qualifié d'"inacceptable". Le taux de chômage élevé empêche les ménages de dépenser davantage et restreint la dépense privée, qui représente quelque 70% de l'économie globale. "Pour l'avenir, les risques sont élevés et orientés à la baisse, avec de nombreux risques particuliers provenant d'un cumul de déductions sur le marché du logement et les retombées si les conditions financières extérieures se détériorent", a affirmé le FMI, après que son conseil d'administration eut conclu des consultations avec les autorités américaines.Au fur et à mesure que la politique officielle encourageant le redressement économique s'atténuera dans le courant de l'année, l'activité économique devrait pouvoir continuer sur sa relance entamée au milieu de 2009, a précisé M. Bernanke. Mais le taux de croissance de 3,5 % estimé pour 2010 ne suffira pas à susciter une réduction générale du taux de chômage national chiffré actuellement à 9,7 % avec environ 15 millions d'Américains sans travail. Selon le dernier rapport mensuel du ministère du travail, les sociétés privées n'ont ajouté en mai que 41.000 nouveaux emplois, soit le nombre le plus faible enregistré depuis janvier. L'importante hausse du nombre d'emplois enregistrée le mois dernier est le résultat des postes temporaires créées par le gouvernement fédéral pour effectuer le recensement national qui se fait tous les dix ans aux États-Unis. M. Bernanke a dit aux membres de la commission parlementaire que les marchés financiers s'inquiétaient depuis la fin de 2009 de l'incapacité de la Grèce et de certains autres pays de la zone euro de gérer leur déficit budgétaire significatif et le niveau élevé de leur dette publique. Les dirigeants européens ont mis en œuvre une vaste gamme de mesures solides visant à rectifier la situation, a ajouté le président de la Réserve fédérale. " Si les marchés continuent à se stabiliser, les effets de la crise sur la croissance économique aux États-Unis devraient être modestes ", a souligné M. Bernanke. Au regard du déficit du budget fédéral, M. Bernanke avait averti que celui-ci semblait se trouver sur une lancée qui ne pourrait être soutenue dans le long terme.