Désormais, la filière Milk-Trade ne dépendra plus du groupe public Giplait. Un protocole d'accord sera signé le 31 août sur la cession de cette filiale. C'est l'Office national interprofessionnel du lait (ONIL) qui prendra la relève. Ce nouveau office aura la charge la gestion de l'importation et la régularisation, la régulation de la commercialisation de ce produit et enfin le développement de la production nationale. Un concept sectoriel sera, également, installé pour lutter contre l'utilisation frauduleuse de la poudre. Mohamed Taher Benyoucef, directeur général de l'office a déclaré à ce sujet que "l'essentiel de nos lignes c'est le développement de la production nationale, la production fermière, celle spécifique aux élevages locaux, qui joue un rôle stratégique en matière de planification des besoins nationaux, ainsi que pour les programmes d'approvisionnement aussi bien pour le lait local que celui de l'importation". Rappelons tout de même que l'ONIL devait être opérationnel en avril dernier, mais des impondérables ont retardé à plusieurs reprises cette échéance, notamment l'importation en urgence de 20 000 tonnes de poudre de lait par Milk-Trade pour éviter l'arrêt de la production de lait pasteurisé. L'ONIL devrait en principe entrer en activité dans les jours à venir pour importer de la poudre de lait, du chédar et du MGLA au profit des opérateurs publics ou privés à des prix directement subventionnés. Par ailleurs, la crise qui a marqué la cession de l'unité de Béni Tamou, dans la wilaya de Blida, a pris fin avant-hier, avec la signature d'un accord pour la prise en charge des départs volontaires à raison de 2 mois par année travaillée plafonnés à 15 ans. En ce qui concerne le prix de lait pasteurisé, le directeur de l'ONIL assure encore que la quantité de la poudre disponible satisfera la demande nationale jusqu'à la fin de l'année. Autrement dit, le prix du lait ne devrait pas connaître de hausse malgré les fluctuations du marché international. Le gouvernement, pour rappel, a décidé de subventionner le lait pasteurisé à raison de 15 DA par litre alors que les transformateurs privés réclament de porter la subvention à 25 DA par litre.