Le cahier des charges fixant les modalités d'exercice des opérations d'exportation des déchets ferreux et non ferreux a été adopté depuis quatre jours, rapporte l'APS, citant le ministre du Commerce, El-Hachemi Djaâboub. Sans avancer la date de sa publication au Journal officiel, ce texte qui interviendra sous forme de décret exécutif vient encadrer une activité sujette à plusieurs suspicions, notamment celles de recel et de revente de métaux volés dont de grandes entreprises nationales en ont fait les frais ces dernières années. Pour M. Djaâboub qui garde le silence sur la teneur des mesures contenues dans cette nouvelle réglementation, « l'Etat est fermement décidé à contrôler cette filière, notamment dans les aspects transport, stockage, protection de l'environnement et provenance des déchets ». L'annonce de l'adoption d'un cahier des charges est susceptible de rassurer les opérateurs intervenant dans ce secteur. Il y a de cela un mois, les exportateurs avaient exprimé leur « inquiétude » sur l'avenir de leur activité. Ces opérateurs avaient jugé la situation « catastrophique » et ne cessant de s'aggraver, notamment depuis le début du mois de janvier dernier, période à laquelle le ministre du Commerce avait décidé d'interdire toute expédition de métaux ferreux et non ferreux. En fait, le département du commerce rendait effective la loi des finances 2007, laquelle exige que les opérations d'exportation des déchets ferreux et non ferreux soient soumises à un cahier des charges. Dans un premier temps, la direction générale des douanes (DGD) avait autorisé les expéditions avant de décider d'un gel jusqu'à parution du nouveau cahier des charges. Il est utile de préciser que le nombre de récupérateurs-exportateurs de métaux activant en Algérie s'élève à trois cents, selon les données du Club des exportateurs de déchets ferreux et non ferreux. Quelque 200 000 t de déchets de métaux sont expédiées annuellement. 15 milliards de dinars pour le soutien du prix du lait Par ailleurs, le ministre du Commerce est revenu sur la crise que traverse la filière lait en soulignant l'effort déployé, notamment à travers les subventions débloquées. M Djaâboub a soutenu, à travers une démonstration arithmétique à vérifier, que « l'Etat consacre 15 milliards de dinars pour soutenir le prix du lait en 2007 ». « La consommation nationale de lait en sachet étant de 800 millions de litres/an et à raison d'une compensation oscillant entre 10 à 15 DA le litre, la subvention s'élèvera à 15 milliards de dinars », a expliqué le ministre. Le représentant de l'exécutif reviendra également sur les 6 milliards de dinars dégagés en urgence par les pouvoirs publics afin de permettre l'importation en quantités suffisantes de poudre de lait. L'achat de 20 000 t de matières premières sur le marché international fait actuellement l'objet de négociations avec les fournisseurs, menées par Milk Trade, filiale du groupe public Giplait. A ce sujet, M. Djaâboub rassurera les opérateurs privés sur l'« équité » qui régnera lors de la distribution. Des industriels privés avaient émis, la semaine écoulée, des doutes sur l'impartialité de Giplait, d'autant plus que celui-ci reste un opérateur dominant sur le marché du lait pasteurisé conditionné (LPC). Pour rappel, le gouvernement a chargé temporairement le groupe Giplait de réguler le marché en attendant la création d'un Office national interprofessionnel des laits (ONIL).