Plus bas historique du chômage en Allemagne en 2011 Le nombre de chômeurs en Allemagne a atteint, l'an dernier, 2,976 millions en moyenne, soit le plus bas niveau depuis 1991, et 263 000 chômeurs de moins qu'en 2010, a annoncé, hier, l'Agence pour l'emploi. Le taux de chômage brut dans le pays a, lui, reculé l'an dernier de 0,6 point de pourcentage pour s'établir à 7,1% en moyenne. «En plus de la conjoncture, les réformes structurelles du marché du travail ont nettement augmenté les chances» pour les sans-emploi de trouver du travail dans le pays, a estimé l'Agence pour l'emploi, qui juge que «le chômage a évolué ces dernières années de manière plus favorable que cela n'aurait été le cas il y a dix ans, à conjoncture égale». Le chancelier Gerhard Schröder avait imposé, en 2005, des réformes profondes du marché du travail, taillant de manière drastique dans le système d'assurance-chômage de manière à inciter les chômeurs à retravailler le plus vite possible. Sur le seul mois de décembre, le taux de chômage brut en Allemagne a grimpé de 0,2 point à 6,6%, et le nombre de chômeurs brut a augmenté de 67 000 à 2,78 millions, pour des raisons liées à l'arrivée de l'hiver, synonyme de pause dans le secteur du BTP notamment. Mais en données corrigées des variations saisonnières, jugées plus fiables par les économistes, le nombre de sans-emploi a continué son déclin (-22 000). L'euro soutenu par la prochaine rencontre Merkel-Sarkozy L'euro s'échangeait en hausse face au dollar hier, lors des échanges asiatiques, soutenu par la rencontre annoncée entre le président français et la chancelière allemande le 9 janvier, mais la tendance restait précaire, selon les analystes. La monnaie européenne valait 1,2989 dollars mardi matin contre 1,2924 dollars lundi soir. L'activité dans le secteur privé de la zone euro s'est contractée en décembre, selon l'indice PMI publié lundi, mais moins brutalement qu'en novembre, ce qui a rassuré, quelque peu, les investisseurs. En outre, l'annonce d'une réunion, le 9 janvier, entre le président français, Nicolas Sarkozy, et la chancelière allemande, Angela Merkel, consacrée à la préparation du prochain conseil européen le 30 janvier à Bruxelles, a été bien accueillie, les investisseurs y voyant des signes d'une coopération accrue entre les deux pays pour s'attaquer au problème de la crise de la dette, notaient les économistes de Jyske Bank cités par Dow Jones Newswire. A plus long terme, «avec le risque de vente qui pèse sur l'euro, la première moitié de l'année devrait favoriser le dollar en tant que valeur refuge», ont par ailleurs indiqué des analystes de DBS Bank à Singapour, qui s'attendent à ce que la devise plonge jusqu'à 1,20 euros pour un dollar d'ici la fin du trimestre. L'Union monétaire, toujours aux prises avec ses problèmes budgétaires, continue d'inquiéter les investisseurs, ont-ils fait remarquer.