La Bourse de New York montait légèrement en fin de semaine, poursuivant sa course à des niveaux historiques après un rapport sur l'emploi américain bien meilleur qu'attendu: le Dow Jones avançait de 0,33% et le Nasdaq de 0,23%. À la mi-séance, le Dow Jones Industrial Average s'appréciait de 47,76 points, à 14 377,25 points, après avoir atteint en séance 14 413,17 points, un niveau jamais vu, et l'indice Nasdaq, à dominante technologique, prenait 7,33 points, à 3 239,42 points. L'indice élargi Standard and Poor's 500 s'adjugeait 0,25% ou 3,85 points, à 1 548,11 points, à moins de 20 points de son record en clôture (1 565,15 points) franchi le 9 octobre 2007. L'indice vedette de Wall Street, le Dow Jones, avait enregistré la veille son troisième record en clôture consécutif, à 14 329,49 points tandis que le Nasdaq avait fini à un sommet depuis le 8 novembre 2000, à 3 232,09 points. L'annonce d'une amélioration de l'emploi aux Etats-Unis, un secteur particulièrement surveillé pour jauger la vigueur de la reprise économique de la première puissance mondiale, a donné un coup de fouet aux indices, le Dow Jones se rapprochant d'un quatrième sommet inédit d'affilée. La hausse du marché s'est toutefois légèrement atténuée en cours de matinée, deux de ses principaux indices passant brièvement dans le rouge, avant de se ressaisir. "Les bonnes statistiques sont bien accueillies mais il faut quand même souffler un tout petit peu", a noté Gregori Volokhine, de Meeschaert New York. "On a connu un début de l'année particulièrement remarquable avec une hausse de presque 10% du Dow Jones et de près de 8,5% sur le S&P 500". Les statistiques de l'emploi américain ont en effet satisfait les opérateurs sur plusieurs tableaux. D'un côté, les embauches ont connu un net coup d'accélérateur en février aux Etats-Unis, le pays créant 236 000 emplois de plus qu'il n'en détruisait ce mois-là, bien plus qu'attendu par les analystes. D'autre part, le taux de chômage officiel est tombé contre toute attente à 7,7%, son niveau le plus faible depuis décembre 2008, même si ce recul a été amplifié par une nette baisse de la population active. Cependant, soulignent les experts du site d'information financière Briefing.com, "le recul du taux de chômage pourrait signaler que la Réserve fédérale américaine (Fed) se rapproche d'une remise en cause de sa politique très accommodante". En effet, les rachats d'actifs de la Fed sont notamment liés au maintien d'un taux de chômage au-dessus de 6,5%. "Ce ne sont pas des considérations qui risquent de peser beaucoup aujourd'hui à Wall Street mais si la tendance à l'amélioration dans le secteur de l'emploi se confirme le mois prochain", cela pourrait commencer à compter, selon Peter Cardillo, de Rockwell Global Securities. D'autre part le secteur bancaire pesait sur les indices, au lendemain de la publication des tests de résistances de la Fed sur les 18 plus grosses banques américaines. Si une seulement, Ally Financial n'a pas réussi à convaincre la Fed concernant la solidité de sa consolidation, certains membres de l'institution se sont inquiétés des risques que ces mastodontes continuent de faire peser sur l'ensemble du système financier. Citigroup avançait de 2,12% à 45,95 dollars, mais Bank of America reculait de 1,31% à 12,10 dollars, JPMorgan Chase de 1,05% à 50,10 dollars, Morgan Stanley de 0,95% à 23,00 dollars, et Goldman Sachs de 2,30% à 153,01 dollars. Alors que sa filiale Motorola Mobility doit procéder à une nouvelle vague de suppression d'emplois, quelque 1.200 selon les médias américains, le géant technologique Google cédait 0,30% à 830,11 dollars. Toujours dans le secteur technologique, la radio sur internet Pandora Media s'envolait de 16,79% à 13,70 dollars après des résultats jugés positifs et des prévisions plus optimistes que prévu malgré un creusement de la perte nette, et l'annonce du départ de son PDG, Joseph Kennedy. Le marché obligataire reculait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans progressait à 2,066% contre 1,991% jeudi, et celui à 30 ans à 3,262% contre 3,200%.