Le président américain Barack Obama a visité, hier, la basilique de la Nativité à Bethléem (Cisjordanie), où est né Jésus selon la tradition chrétienne. Accompagné de son secrétaire d'Etat John Kerry, il a été accueilli par le président palestinien Mahmoud Abbas à l'entrée de la basilique, premier site palestinien inscrit en juin 2012 au Patrimoine mondial de l'Organisation de l'ONU pour l'éducation, la science et la culture (Unesco), une décision critiquée par les Etats-Unis. M. Obama s'est rendu à Bethléem à bord d'une limousine, au lieu de monter à bord d'un hélicoptère comme initialement programmé, à cause d'une tempête de sable. Ce qui a permis au président américain d'approcher la haute barrière de sécurité israélienne, que les Palestiniens ont baptisée mur de l'apartheid, qui sépare la Cisjordanie d'Israël. Dans un avis rendu le 9 juillet 2004, la Cour internationale de justice (CIJ) a jugé cette barrière illégale et exigé son démantèlement, de même que l'Assemblée générale de l'ONU. Des petits groupes de badauds ont regardé le convoi présidentiel américain traverser la ville de Bethléem, mais sans manifestation de sympathie. Haut lieu de la chrétienté, le site de Bethléem avait été inscrit en urgence le 29 juin 2012 au Patrimoine mondial, malgré la vive opposition d'Israël et des Etats-Unis, après que l'Unesco a accueilli la Palestine en son sein le 31 octobre 2011. Les Palestiniens avaient alors revendiqué une victoire historique en obtenant l'inscription de l'Eglise de la Nativité et de la route de pèlerinage de Bethléem au Patrimoine mondial de l'Unesco. En mauvais état, elle est considérée comme un site en danger. La basilique est administrée, dans une cohabitation parfois difficile, par les Grecs orthodoxes, les Arméniens orthodoxes, et l'Ordre des Franciscains au nom de l'Eglise catholique romaine. Centre de pèlerinage, Bethléem est le premier site touristique des Territoires palestiniens (deux millions de visiteurs en 2011).