La présidente sud-coréenne Park Geun-hye a formulé, hier, une réponse militaire forte et rapide en cas de provocation de la Corée du Nord. Cela indépendamment des conséquences politiques. "S'il y a une quelconque provocation contre la Corée du Sud et sa population, il devrait y avoir une réponse forte avec un premier combat indépendamment de toute considération politique", a-t-elle déclaré, hier, au ministre de la Défense et à d'autres hauts responsables lors d'une réunion. Cette annonce intervient deux jours après que Pyongyang a annoncé être "en état de guerre" contre la Corée du Sud. Dans ce contexte, les Etats-Unis ont déployé dimanche deux chasseurs furtifs F-22 en Corée du Sud. Ils participent à des manœuvres militaires conjointes afin de réaffirmer l'engagement américain pour défendre Séoul, face aux menaces militaires de la Corée du Nord. Deux bombardiers "(La Corée du Nord) n'arrivera à rien par les menaces ou les provocations, qui ne feront que l'isoler davantage et saper les efforts de la communauté internationale pour assurer la paix et la stabilité dans le Nord-Est de l'Asie", écrit un communiqué du commandement de l'armée américaine en Corée du Sud. Deux bombardiers B-2 américains venus directement des Etats-Unis avaient survolé jeudi le territoire sud-coréen pour un exercice avant de regagner leurs bases du Missouri. Une démonstration de force qui a suscité la colère de la Corée du Nord. Appel du pape L'escalade verbale dans la péninsule a poussé dimanche le pape François à lancer un plaidoyer pour la paix lors de sa première bénédiction solennelle "Urbi et orbi", place Saint-Pierre. "Paix en Asie, surtout dans la péninsule coréenne, pour que soient surmontées les divergences et que mûrisse un esprit renouvelé de réconciliation", a déclaré le pontife à l'occasion de Pâques.