Les services du président Nicolas Sarkozy ont annoncé la préparation de la visite d'Etat du président français en Algérie qui aura lieu en décembre prochain. A rappeler que ce déplacement était prévu pour le mois de novembre, comme annoncé par le président français lors du point de presse qu'il avait tenu lors de sa visite éclair à Alger en juillet dernier. Cette visite d'Etat interviendra suite à l'invitation de président Bouteflika, puisque le dernier déplacement du président Sarkozy fait partie de la tournée de nouveau patron de l'Elysée dans le cadre du projet d'Union méditerranéenne que le chef d'Etat français veut instaurer avec l'aide de l'Algérie et du Maghreb en général. Nicolas Sarkozy qui s'est rendu en Algérie en juillet dernier avait dans son agenda de travail plus de dossiers économiques que de dossiers politiques. En particulier, la question du gaz, puisqu'il avait parlé d'une offre à Sonatrach. Nicolas Sarkozy tranchera lors de sa prochaine visite sur ce qu'il appelle le rapprochement stratégique entre GDF et Sonatrach, pour supplanter le projet de coopération dans le domaine du nucléaire civil dans lequel il a été pris de court par les Américains. D'ailleurs, il avait affirmé à la même occasion que les propositions concrètes relatives à ce dossier seront présentées lors de sa visite d'Etat. Une offre qui ne semblait pas convaincre l'Algérie comme elle a été présentée la dernière fois. Chose qui a laissé la France prendre le dossier au sérieux et préparer des propositions qui seront à la fois favorables à la partie algérienne et française et qui ne serviront pas seulement à assurer la sécurité énergétique de la France et de l'Europe au détriment des intérêts de Sonatrach. A noter, dans ce cadre, que l'idée de rapprochement de GDF et avec Sonatrach se trouve en phase d'aboutissement de la fusion GDF-Suez d'ici une semaine.En outre, le chef de l'Etat français a incité les entreprises de son pays à redoubler d'efforts pour plus de présence sur le marché algérien, au risque de se faire devancer par les compagnies américaines, italiennes ou espagnoles, notamment dans le secteur pétrolier. Maintenant que le stade du passé colonial est largement dépassé, les deux pays veulent aller vers la construction de l'avenir. Il est à rappeler qu'a l'issue de sa rencontre avec le président Bouteflika, Sarkozy a déclaré : "Le président Bouteflika m'a fait part de la volonté de l'Algérie de préparer l'après-hydrocarbures et d'être considéré comme un partenaire économique, un pays émergent avec une industrie, des services, ainsi que de sa volonté de voir la France aider l'Algérie dans son développement". Le président français a également souligné la volonté de la France de coopérer avec l'Algérie dans le domaine de l'énergie, sous tous ses aspects, l'énergie d'aujourd'hui (le gaz), l'énergie de demain (le nucléaire civil), en matière agroalimentaire, en matière d'industrie et la disponibilité des entreprises françaises "à investir massivement". Par ailleurs, il est à noter que l'Algérie commence à retrouver sa vocation de destination privilégiée pour les investissements directs, et suscite l'engouement des milieux d'affaires étrangers avec le lancement de plusieurs projets. La diplomatie aura un grand rôle à jouer dans la mise en œuvre du programme de relance de la croissance économique lancé par le président de la République.