Il appartient désormais aux autorités américaines, européennes et japonaises de décider si l'avion est apte à voler. Après un ultime vol sans encombre, Boeing a terminé avant-hier une série de tests effectués sur son 787 "Dreamliner". Objectif du rival d'Airbus: prouver que le système de sécurité corrigé de l'appareil empêchera les batteries lithium-ion de l'avion de connaître des accès de surchauffe, voire de prendre feu. En janvier, les autorités de régulation de l'aviation civile dans le monde ont interdit de vol les 50 Dreamliners en activité après deux accidents liés à ses batteries lithium-ion, l'un à l'aéroport de Boston, l'autre au cours d'un vol au Japon. Le vol d'avant-hier constitue une étape majeure avant la remise en service de cet avion, dont l'immobilisation au sol depuis plus de deux mois a coûté des millions de dollars aux compagnies aériennes clientes et à Boeing. Il appartient désormais aux autorités américaines, européennes et japonaises de décider si l'avion est apte à voler. L'avion utilisé pour le vol d'essai transportait des instruments de mesure et des responsables de l'Autorité fédérale de l'aviation civile américaine (FAA). Autorisation probable d'ici le mois de mai "Boeing va maintenant recueillir et analyser les données et soumettre à la FAA les éléments requis, nous nous tenons prêts à poursuivre le dialogue avec la FAA afin d'être sûrs que nous avons répondu à toutes leurs attentes", déclare Boeing dans un communiqué. Selon le secrétaire d'Etat aux Transports Ray LaHood, Boeing a développé une "bonne manière" de résoudre le problème de batterie du 787. Mais ce dernier veut être sûr que l'avion ne présente plus aucun risque de défaillance technique avant de donner son feu vert à une reprise des vols. Bon nombre de compagnies aériennes exploitant le 787 sont d'avis que l'avion sera à nouveau autorisé à voler dès ce mois-ci ou en mai. "L'entreprise procède à ses essais, essais que nous approuvons. Une fois que ces tests seront achevés, Boeing nous transmettra les informations et nous prendrons une décision," a ajouté Ray LaHood.