Les Vénézuéliens vont aux urnes pour élire le successeur d'Hugo Chávez. La campagne présidentielle a été marquée par l'omniprésente figure du dirigeant bolivarien, décédé il y a un peu plus d'un mois. Les favoris sont l'héritier chaviste et président par intérim Nicolás Maduro, et Henrique Capriles, le candidat qui a rassemblé l'opposition. Qui sera le premier président de l'ère post-Chavez? Les résultats du duel d'aujourd'hui entre son dauphin, Nicolas Maduro, et le chef de l'opposition Henrique Capriles, sont très attendus. Quelque 19 millions d'électeurs doivent se rendre dans 13 000 bureaux de vote dans 23 provinces du pays pour choisir entre les deux seuls candidats. La campagne éclair pour la présidentielle a pris fin jeudi avec des rassemblements massifs organisés par les deux candidats à travers le pays. Une journée qui a coïncidé avec le 11e anniversaire du putsch avorté contre le charismatique dirigeant socialiste Chavez. Agé de 50 ans, Nicolas Maduro, qui se définit lui-même comme le détenteur de l'héritage d'Hugo Chavez, avait réuni une marée humaine de plusieurs dizaines de milliers de personnes sur la plus grande avenue de Caracas. Lors de sa campagne, M. Maduro a enchaîné les critiques contre "ceux qui cherchent à déstabiliser le pays". Il a accusé deux anciens ambassadeurs américains de fomenter un complot pour l'assassiner avant l'élection présidentielle du 14 avril. "Leur but est de me tuer, ils veulent me tuer parce qu'ils savent qu'ils ne peuvent pas gagner une élection libre et honnête", a-t-il affirmé. De son côté, M. Capriles, 40 ans, a conclu un marathon de dix jours, durant lequel il a sillonné les régions du pays en exhortant les Vénézuéliens à ne pas se laisser abuser par "les mensonges" de son adversaire, estimant incarner une "croisade" du "bien contre le mal". Selon un récent sondage, Nicolas Maduro est crédité d'une avance d'environ dix points sur son rival Capriles. Le successeur de Chavez devra faire face aux grands défis du pays, à commencer par l'économie.