Six banques sur huit ont été retenues par le comité ad hoc chargé du traitement des dossiers de pré-qualification des partenaires du CPA. Il s'agit de Société générale, de BNP Paribas, du groupe Banque populaire et du Crédit agricole. Une banque américaine la Citibank, a été également retenue. Quant à la dernière à être citée, il s'agit du groupe espagnol Santander. Les heureux élus des huit soumissionnaires vont bénéficier d'un capital estimé à 51% qui leur sera cédé par l'Etat. La privatisation du CPA interviendra au plus tard à la fin du mois de mars 2007 selon les déclarations des différents responsables du ministère des Finances. Espérons seulement que l'achèvement final du processus de privatisation provoquera un véritable changement dans le paysage bancaire algérien qui verra près de 15% de parts de marché passer au secteur privé. Il est utile de rappeler que l 'appel à manifestation d'intérêt avait été lancé en octobre dernier et était adressé à des banques universelles internationales ayant la capacité d'agir en tant que partenaire stratégique du CPA et de contribuer à son développement, les partenaires stratégiques intéressés par cette privatisation ont été invités à retirer un dossier de pré-qualification auprès de Rothschild and Cie, conseiller exclusif pour cette transaction retenue parmi trois concurrents ayant postulé à l'avis d'appel d'offres lancé en 2005. Rothschild l'a emporté devant un consortium constitué autour de Lazar (France) et la banque d'affaires Santander (Espagne) avec une offre commerciale de 470 550 euros, à l'issue de l'ouverture des plis. Le futur partenaire du CPA devrait avoir un niveau de fonds propres d'au moins 3 milliards d'euros, un réseau d'au moins 400 agences dans un même pays et une notation préfixée par cet appel. Des banques de renommée internationale telles que, la BNP, la Société Générale, Natexis Banque, le groupe Banque Populaire, le Crédit Lyonnais et le Crédit agricole Indosuez et le Crédit industriel et commercial (CIC) avaient fait part de leur intérêt pour une prise de participation dans le capital du CPA. Des missions de haut niveau, dans ce sens, ont été dépêchées sur Alger afin de voir plus clair et faire des propositions. Soulignons toutefois que la décision du gouvernement de procéder à la privatisation partielle du CPA remontée à la fin des années 90, mais cette opération n'avait pas abouti jusqu'à la prise de décision de céder 51% à un partenaire stratégique unique. Notons enfin que, en se référant à son aspect historique, le CPA a été créé en 1966 avec un capital initial de 15 millions de dinars en héritant des activités gérées auparavant par les banques populaires (Banque populaire commerciale et industrielle à Alger, Oran, Annaba, Constantine), ainsi que d'autres banques étrangères, dont la banque Alger Misr, Société marseillaise du crédit, de la Compagnie française de crédit et de banque (CFCB) et la Banque Populaire arabe. En 1985, la politique prônée par les pouvoirs publics en matière de restructuration de la sphère bancaire, avait donné naissance à la Banque de développement local (BDL) par cession de 40 agences du CPA, le transfert de 550 employés et cadres et 890 000 comptes-clients. Le capital du CPA a connu, en septembre dernier, une nette augmentation de l'ordre de 4 milliards de dinars pour atteindre 29,3 milliards.