Le géant gazier russe Gazprom et l'anglo-néerlandais Shell, déjà liés par un partenariat, ont signé une série d'accords renforçant leur coopération dans l'Arctique russe et la production de pétrole de schiste, a annoncé le groupe russe. Ces documents ont été signés à Amsterdam en marge de la visite du président russe Vladimir Poutine à Amsterdam. Ils comprennent un protocole d'accord établissant les principes d'une coopération pour l'exploration et l'extraction des réserves d'hydrocarbures dans l'Arctique russe et en eau profonde à l'étranger, a détaillé Gazprom dans un communiqué. Pour l'heure, seuls les géants publics russes Rosneft et Gazprom détiennent des licences d'exploitation du plateau continental russe. Rosneft a déjà conclu plusieurs alliances avec des groupes étrangers, dont l'américain ExxonMobil, pour exploiter les ressources énergétiques de l'Arctique russe, ce qui demande des ressources financières et technologiques colossales. Avant même la signature de l'accord entre Gazprom et Shell, l'ONG Greenpeace l'a qualifié de mauvaise nouvelle pour l'environnement fragile de l'Arctique. Gazprom Neft, la filiale pétrolière du groupe gazier russe, a en outre signé Amsterdam un protocole d'accord prévoyant la création d'une société commune détenue à parité avec Shell afin d'exploiter le pétrole de schiste dans la région de Khanty-Mansiïsk (Sibérie centrale). Gazprom s'est toujours montré très sceptique face au développement de la production du gaz de schiste en Amérique du Nord, qu'il a comparé à plusieurs reprises à une bulle. Mais il s'est dit plusieurs fois intéressé par le pétrole de schiste.