La Tunisie et le Fonds monétaire international ont indiqué, avant-hier, être proches d'un accord sur un prêt de 1,75 milliard de dollars au moment où la prévision de croissance a été revue à la baisse à 4% dans un contexte de tensions sociales et de difficultés économiques. Le FMI et le gouvernement tunisien sont proches d'un accord de principe sur l'octroi du prêt de 1,75 milliard de dollars, a indiqué devant la presse Amin Mati, directeur-adjoint Moyen-Orient et Asie centrale du FMI. Il a précisé qu'une décision finale pourrait être prise en mai pour ce crédit à un taux de 1,08% lors du conseil d'administration du FMI. Ces chiffres sont légèrement différents de ceux avancés précédemment et qui tablaient sur un prêt de précaution de 1,78 milliard de dollars à 1,5%. M. Mati, a par ailleurs précisé que le FMI tablait sur une croissance du PIB de 4% en 2013, un taux repris par le ministre des Finances Elyes Fakhfakh, indiquant avoir revu à la baisse d'un demi-point de pourcentage sa prévision. L'économie tunisienne reste tributaire de chocs exogènes comme la crise en Europe et l'incertitude politique (en Tunisie) qui pourrait entraver l'investissement, a relevé le responsable du FMI. Le FMI avait annoncé le 4 février qu'un accord allait intervenir dans les prochaines semaines pour l'octroi à la Tunisie d'un financement destiné à soutenir la transition du pays et l'aider à faire face à d'éventuels chocs extérieurs. Le gouverneur de la Banque centrale tunisienne Chedly Ayari a souligné que la Tunisie avait besoin de ce matelas de sécurité, mais que le pays n'était pas pour autant au bord de la faillite. C'est le premier recours au FMI depuis 1986, a-t-il dit, mais les conditions ne sont pas les mêmes. En 86, nous étions au bord de la faillite et n'avions pas de devises. Aujourd'hui, nous avons l'équivalent de 8,6 milliards de dollars (de réserves) et une croissance de 3,6% en 2012, a-t-il souligné.