La Chine a proposé à la Russie de créer une coentreprise de construction et d'exploitation des centrales nucléaires flottantes, a annoncé, avant-hier, à Moscou Djomart Aliev, directeur général de la société russe Rusatom Overseas. "Nous avons reçu un projet de mise en place d'une coentreprise russo-chinoise qui bénéficierait d'investissements des deux pays. Cette société créerait et exploiterait une flotte spéciale. Il s'agit d'une coentreprise de production et d'exploitation des centrales nucléaires flottantes. Nos collègues chinois ont fait cette proposition que nous n'avons pas rejeté", a indiqué M.Aliev. "L'idée est bonne du point de vue commercial", a-t-il ajouté. La Chine manifeste de l'intérêt pour le projet russe des centrales nucléaires flottantes depuis 2010. En novembre 2011, le Nuclear Power Institute of China (NPIC), berceau d'ingénierie nucléaire chinoise, et le groupe nucléaire public russe Rosatom ont tenu leur première réunion sur la coopération dans la construction des centrales de ce type à Chengdu, en Chine. Une centrale nucléaire flottante peut fonctionner en cycle totalement fermé, sans avoir besoin d'aucune infrastructure sur le littoral. Les centrales de ce type peuvent se montrer utiles dans les régions difficiles d'accès. On peut également les utiliser dans le cadre de projets requérant un approvisionnement en énergie autonome et fiable, en l'absence de système énergétique suffisamment développé. Les chantiers navals de la Baltique (Saint-Pétersbourg) construisent la première centrale nucléaire flottante au monde depuis 2008, selon le site officiel des chantiers navals. La centrale aura deux réacteurs nucléaires KLT-40C d'une capacité de 70 mégawatts. Il s'agit du seul projet dans ce domaine ayant reçu l'agrément de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Aux termes du contrat signé avec le constructeur nucléaire russe Rosenergoatom, le navire, baptisé Akademik Lomonossov, sera prêt à être remorqué vers son lieu d'exploitation au Kamtchatka d'ici le 9 septembre 2016.