Le gouvernement a pratiquement exploré toutes les voies devant aboutir à une augmentation du pouvoir d'achat. Il ne se contente pas seulement de proposer au Président la validation de l'accord passé avec l'UGTA, mais est allé plus loin en traitant les autres facteurs constitutifs du calcul du revenu net. Ainsi, il intègre dans la loi de finances une réduction de l'IRG, c'est-à-dire la baisse du prélèvement obligatoire sur le salaire brut. Avec une cotation en hausse du point indiciaire qui déterminera les salaires dans le secteur de la Fonction publique et une baisse des impôts retenus à la source, il est évident que cela entraînera une augmentation des salaires nets après prélèvement. Il est vrai que la classe moyenne reste à créée et que celle-ci correspond à une certaine marge des revenus. C'est la classe moyenne qui promeut la démocratie et qui sert de zone tampon dans le paysage social. La classe moyenne, pour le moment, ne possède pas une large étendue et est constituée, en termes de revenus, de grands commerçants et grossistes, mais pas d'intellectuels et de cadres, encore moins des éléments qui ont investi dans la fonction libérale que les médecins installés. En augmentant d'une façon substantielle les salaires des fonctionnaires et de ceux qu'on nomme hauts fonctionnaires par la fonction et non par les revenus, on intègre la culture, le savoir et la réflexion à la classe moyenne que fournira ses élus aux assemblées élues, APN, Sénat APC, APW. Belkhadem a raison sur un point précis, à savoir la nécessité qu'existe une classe moyenne.